Objectif Glasgow 76 – Saint-Etienne-Lyon : entre passion et enjeux

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Dernier blog : V.A. – Saint-Etienne : Y’a d’la joie à Nungesser

 

Une du quotidien L'Equipe, 1er juin 1976.
Une du quotidien L’Equipe, 1er juin 1976.

 

Dimanche 31 mai. Initialement, ce derby, le cinquantième du nom entre Saint-Etienne et Lyon, aurait dû se disputer le 30 mars lors de la 29e journée. C’était sans compter sur la Coupe d’Europe et la réception au stade Geoffroy-Guichard pour la demi-finale aller du PSV Eindhoven. Finalement, les aléas du calendrier font bien les choses puisque ce mardi 2 juin, les finalistes de la Coupe d’Europe s’apprêtent à recevoir les finalistes de la Coupe de France. Cette première en France donne une dimension encore plus exceptionnelle à ce derby. Sur le papier, l’écart est grand : Saint-Etienne occupe une 3e place à un point des leaders Nice et Sochaux. Pour les Verts, les calculs sont simples : une victoire et ils occuperont la première place du classement.

L’OL veut assurer son maintien

De son côté, l’OL, actuellement classé à une inconfortable place de 16e (34 points), a encore besoin de quelques points pour s’extirper des profondeurs du classement de la Division 1. La récente qualification pour la finale de la Coupe de France anime les abords du stade Geoffroy-Guichard. Ce dimanche matin, le parking a été pris d’assaut et les files d’attente pour se procurer un billet s’allongent au fil des heures. Pour M. Chassagne, il ne fait aucun doute « qu’il n’y aura plus de places assises ce soir. En revanche, les places debout seront en vente jusqu’au coup d’envoi. »

L'Equipe, 1er juin 1976.
L’Equipe, 1er juin 1976.

« J‘ai vraiment retrouvé mon équipe »

Contre l’OL, Robert Herbin ne compte pas apporter de modification à l’équipe qui a obtenu le match nul au stade Nungesser. « Il n’y a pas de raison pour que j’apporte un changement à une formation qui s’est si bien ressaisie après sa médiocre performance contre Monaco, dit l’entraîneur stéphanois. A Valenciennes nous avons à nouveau joué avec rigueur et discipline et j’ai vraiment retrouvé mon équipe. »

L'Equipe 1er juin 1976.
L’Equipe 1er juin 1976.

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LYON EN BREF 

Collection Panini 76.
Collection Panini 76.

Au stade Geoffroy-Guichard, c’est une véritable équipe de Coupe qui se présentera pour défier l’AS Saint-Etienne. Sur les douze dernières années, l’OL s’est qualifié à cinq reprises pour la finale de l’épreuve (1963, 1964, 1967, 1971, 1973). De l’équipe vainqueur de Nantes en 1973, il n’en reste que cinq : Domenech, Mihailovic, Chiesa, Lacombe et Cacchioni. Hormis ce dernier, tous sont internationaux auxquels il faut adjoindre Mariot, Jodar et Maneiro. Pour affronter son club formateur, Aimé Jacquet n’aura pas le loisir de présenter les vainqueurs de Metz en demi-finale de la Coupe. En effet, Jean-Paul Bernad souffre d’une inflammation des adducteurs et Raymond Domenech, victime d’une entorse du pied droit, n’effectueront pas les soixante-dix kilomètres qui séparent les deux villes. Le capitaine lyonnais sera remplacé par Baldassara tandis que Bernad sera suppléé par Robert Valette.

Enfin, Gilles de Rocco laissera sa place dans les buts à Jean-Claude Chemier. Avant de quitter Lyon pour rejoindre le Bataillon de Joinville, le gardien de l’OL s’est mis d’accord avec ses dirigeants pour signer un contrat professionnel de quatre ans.

A Saint-Etienne, l’objectif du club lyonnais est de prendre au minimum un point -comme le 25 octobre à Gerland- pour bien préparer la finale de Coupe de France contre l’OM qui aura lieu le 12 juin au Parc des Princes.

L'Equipe, 1er juin 1976.
L’Equipe, 1er juin 1976.

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L'Equipe, 2 juin 1976.
Une de L’Equipe, 2 juin 1976.

Ce mardi soir, entre 18 h et 20 h 30, l’autoroute Lyon-Saint-Etienne a été longuement embouteillée par les supporters lyonnais qui ont fait le court déplacement par milliers.

En attendant le coup d’envoi de ce derby, les 38 000 spectateurs ont pu applaudir Paul Chomel et son fameux vélo. Ce supporter de Sairrières-sur-Rhône s’était distingué début mai, soit quelques jours avant la finale européenne en effectuant le trajet à bicyclette jusqu’à Glasgow. Vêtu de sa tenue verte, il a reçu les applaudissements à la hauteur de son exploit.

Pour faire revivre un peu de cette ambiance européenne au public stéphanois, les haut-parleurs du stade ont diffusé quelques extraits des disques édités en l’honneur des joueurs et du club de l’ASSE.

Enfin, le Variétés Club de France a donné le change à l’équipe de Promotion d’Honneur de l’ASSE. Face aux jeunes Stéphanois très en jambes, l’équipe parisienne composée de journalistes, d’artistes et d’anciens joueurs, parmi lesquels Bernard Bosquier, a souffert. Ce dernier, applaudi par une bonne partie du public, a également reçu quelques sifflets d’irréductibles qui n’ont pas oublié son départ houleux du club en 1971.

A leur entrée sur le terrain, les Lyonnais Mihajlovic et Maneiro ont été copieusement conspués par les supporters des Verts qui n’ont pas oublié les incidents du match aller. En revanche, Aimé Jacquet, le jeune entraîneur lyonnais, a été très applaudi.

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SAINT-ETIENNE-LYON : 1-1

Spectateurs : 38 188. Recette :  695 422 F. Arbitre : M. Meeus. Buts.- Saint-Etienne : Sarramagna (77e, s.p.) ; Lyon : Chiesa (71e).

Saint-Etienne : Curkovic – Merchadier (Schaer, 48e), Piazza, Lopez, Janvion – Larqué, Santini, Bathenay – P. Revelli, H. Revelli, Sarramagna. Entr. : Herbin.
Lyon : Chemier – Garrigues, Mihajlovic, Jodar, Baldassara – Valette, Cacchioni, Maneiro – Chiesa, Lacombe, Mariot. Entr. : Jacquet.

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Osvaldo Piazza, le défenseur argentin stéphanois, est à la peine face à Bernard Lacombe, l'avant-centre lyonnais.
Osvaldo Piazza, le défenseur argentin stéphanois, est à la peine face à Bernard Lacombe, l’avant-centre lyonnais. (photo L’Equipe)

Le compte-rendu du quotidien L’Equipe 

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Jusqu’au coup de sifflet final, Christian Lopez et les Stéphanois auront tenté de forcer la décision face à une belle équipe lyonnaise.

Thierry CLEMENCEAU

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Pendant ce temps-là…

Salif Keita a manifesté son envie de revenir en France, même en Division 2. Alain Leopold, le jeune président strasbourgeois, se dit prêt à l’accueillir en Alsace.

Johnny Rep va-t-il résister à la tentation allemande ? Hambourg et le Bayern Munich souhaiteraient s’attacher les services du Hollandais.

José Arribas quitte le FC Nantes. Il pourrait prendre le chemin de Marseille où il occuperait le poste de directeur technique.

L'Equipe, 2 juin 1976.
L’Equipe, 2 juin 1976.

Th.C.

Ce blog sera le dernier. Et j’en suis sincèrement désolé. Je remercie tous ceux qui ont lu et parcouru mes pages durant ces trois années merveilleuses. Sur la route des Verts s’arrête aujourd’hui, indépendamment de ma volonté. Bel été à vous tous.

Thierry

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Le Chaudron se visite aussi

Le Musée des Verts a fêté son deuxième anniversaire. Vous pouvez visiter le stade Geoffroy-Guichard. Le billet d’entrée combiné « stade Geoffroy-Guichard/Musée des Verts » permettra aux supporters de visiter le stade et le musée le même jour ou de visiter le musée ultérieurement, votre ticket étant valable un an à compter de la date d’achat.

Pendant une heure, les supporters des Verts pourront découvrir les coulisses du Chaudron au cours d’une visite guidée exceptionnelle: salle de presse, vestiaire de l’ASSE, couloir d’accès au terrain avec la mythique inscription « Ici, c’est le Chaudron », bord de pelouse, salon des Présidents… Ils pénétreront ainsi dans les lieux habituellement réservés aux joueurs, staffs, dirigeants et officiels.

Rénové dans le cadre des quatre rencontres de l’Euro 2016 programmées à Saint-Etienne, le stade Geoffroy-Guichard appartient à la communauté d’agglomération Saint-Etienne Métropole. Cette rénovation est l’œuvre des architectes de Chaix & Morel et Associés et une réalisation de la société Léon-Grosse. Geoffroy-Guichard est un stade mythique mais désormais également design et écologique.

TARIFS
Plein tarif :
15€.
Tarif réduit : 12€ (+ de 60 ans, -18 ans, étudiants, PMR, demandeurs d’emploi, CE de 20 personnes et plus, groupes de 10 personnes et plus).
Etablissements scolaires et clubs de football amateurs : 10€.
Pack « famille » (2 adultes + 2 enfants) : 42€.

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« C’est notre plus belle victoire… »

Quatorze anciens Verts se sont retrouvés au Musée des Verts pour le vernissage de l’exposition « 40 ans après… Retour sur l’épopée des Verts », visible jusqu’au 15 mai 2016. L’occasion pour les instigateurs de la meilleure saison de l’histoire du club de se remémorer les moments qui ont façonné l’une des plus belles pages du sport français. Retrouvez les anciens Verts sur :

ASSE.fr

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Plus de 130 000 visiteurs ont parcouru le Musée des Verts depuis son ouverture le 20 décembre 2013. Et vous ?

http://www.museedesverts.fr

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Objectif Glasgow 76 – Valenciennes-Saint-Etienne : Y’a d’la joie à Nungesser

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Dernier blog : Saint-Etienne-Monaco : un nul logique

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La dernière sortie des Stéphanois dans leur Chaudron de Geoffroy-Guichard leur a donné quelques sueurs froides. Face à une valeureuse équipe de Monaco, les joueurs de Robert Herbin ont bien failli connaître leur première défaite depuis le… 23 mars 1973. Menés 2 à 1, les Verts ont su réagir avec courage et un brin de réussite pour garder leur invincibilité. « Je suis heureux que nous ayons gagné un point, reconnaît Robert Herbin. Je n’ai pas l’habitude de pleurer. Mais enfin, nos absents sont toujours… présents dans mon esprit au moment de l’analyse d’un match. Face à une équipe monégasque intelligente et décidée, nous avons eu la bonne fortune de prendre un point, mais que nous avons frôlé la catastrophe. »

Herbin se veut prudent

L'Equipe, 28 mai 1976 © Dessin de Robert Déro. Collection particulière.
L’Equipe, 28 mai 1976 © Dessin de Robert Déro. Collection particulière.

Si la prestation des Verts contre un prétendant au maintien n’a pas particulièrement rassuré « Roby », il sait que, sauf catastrophe, son équipe décrochera un neuvième titre de Champion de France à la mi-juin. Toujours aussi lucide, il ne veut pas compter pour acquis cette nouvelle ligne à un palmarès déjà bien fourni tant qu’il n’est effectif. « Valenciennes vient de l’emporter à Bordeaux et nous attend de pied ferme au stade Nungesser. Mais nos voisins lyonnais ne seront pas fatigués par le voyage, car ils viennent nous rendre visite mardi prochain. Quant à notre dernier match à Reims, j’aimerais mieux qu’on le dispute titre en poche, car au stade Delaune, on risquerait de passer un mauvais moment si une victoire ou même un match nul nous était absolument indispensable pour conserver notre titre. »

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