Dernier blog : Les Soviétiques sont arrivés
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Mardi 16 janvier. Saint-Etienne s’apprête à vivre un grand moment de son histoire. Jamais une fièvre aussi intense ne s’était propagée dans la ville. Pour Roger Rocher, « Cela s’explique car le sport russe a démontré sa force. Dans toutes les disciplines, il y a des Soviétiques sur le podium et en football, cette équipe de Kiev a battu deux fois celle du Bayern la saison dernière. »
Le président stéphanois est fier de cette réussite et des retombées que cela peut avoir sur la ville. En revanche, il ne s’attendait pas à un tel engouement et la charge de travail que lui créerait ce quart de finale de Coupe d’Europe. Depuis plusieurs semaines, il ne compte plus son temps pour que tout se déroule dans les meilleures conditions. « En plus de l’important travail donné par l’organisation de ce match, il nous a fallu trouver un logement pour 50 personnes car les vedettes qui viennent se produire demain après-midi au Palais des Sports sont accompagnées de leurs épouses et de leurs gorilles. »
Kiev : une équipe complète
Depuis trois jours, la folie s’est emparée de la ville. Les journalistes et caméras de télévision scrutent les moindres faits et gestes des peut-être « futurs héros ». Les supporters stéphanois promettent l’enfer aux Soviétiques dans leur chaudron du stade Geoffroy-Guichard. Cet élan populaire qui va pousser les joueurs de Robert Herbin à se surpasser peut aussi se retourner contre eux. Le Dynamo Kiev dont la maîtrise technique n’est plus à démontrer, excelle tout particulièrement dans l’art de contre-attaquer. L’entraîneur stéphanois le sait trop bien :
« Il est certain que Kiev est une équipe de contre-attaque. Et, comme telle, plus redoutable à l’extérieur lorsqu’elle n’a pas à prendre l’initiative. Il faudra donc se méfier avant toute chose des espaces libres qu’un Blokhine adore utiliser. »
Robert Herbin
Herbin pointe deux failles
L’équipe ukrainienne n’a que très peu de points faibles. « Roby » en a tout de même décelé deux qui peuvent avoir leur importance. Le premier concerne Evgeniy Rudakov. « Un gardien parfois mal à l’aise sur les centres adressés entre six mètres et le point de penalty. » Le deuxième se situe au niveau psychologique. Habitués à mener le jeu à sa guise depuis plus d’un an, les hommes de Lobanovski pourraient être déstabilisés en cas de gros pressing des Stéphanois. « Toutes les équipes sont à la merci d’un vent de panique si le match ne se déroule pas comme elles l’entendent » dit Herbin.
L’ambiance des grands soirs du stade Geoffroy-Guichard, Valeri Lobanovski n’en a que faire. Pour ne pas la subir, le technicien ukrainien a trouvé la parade : « L’ambiance du stade Geoffroy-Guichard ? Très bien. Mes joueurs porteront des boules Quiès. »
Herbin dispose de deux ailiers de métier
Pour la première fois de la saison, Saint-Etienne va jouer avec deux ailiers de métier que sont Rocheteau et Sarramagna. Le premier, après avoir fait quelques frayeurs à son entraîneur, est de retour à l’entraînement. Les compresses chauffantes du kiné Pierre Filiol ont produit leurs effets. Autorisé par le docteur Poty à retrouver ses coéquipiers, il espère renverser des montagnes ce mercredi soir. Lors de la séance de tirs au but, il n’a ressenti aucune gêne. « J’étais très abattu hier. Ne pas tenir ma place en coupe d’Europe aurait été une catastrophe. Je n’ai pas eu mal, tout va bien », dit-il soulagé en quittant le stade à 10 h 30.
Le rétablissement de Rocheteau a redonné le sourire à son président. La veille, quand son attaquant déclarait ne pas vouloir « jouer d’une seule jambe » , l’homme à la pipe faisait la moue.
« J’ai connu un grand joueur international qui était capable de jouer aussi d’une seule jambe : c’était Raymond Kopa. »
Roger Rocher
Cette tirade du président stéphanois aurait-elle donné des idées au jeune Charentais ? Début de réponse ce mercredi aux alentours de 22 h 30…
Rocheteau sur pied, c’est au tour d’Hervé Revelli de frapper à la porte de Pierre Poty. L’avant-centre stéphanois se plaint d’une douleur à l’aine. Ancien rugbyman, le docteur de l’ASSE lui fait une torsion du tronc qui fait hurler son patient. « Ca y est, le nerf qui coinçait l’une des vertèbres est en place », rassure-t-il.
Christian Lopez lui aussi a hâte d’y être. Auteur d’un début de saison difficile qui lui a valu de nombreuses critiques, il a dû travailler d’arrache-pied pour revenir à son meilleur niveau. « Rien ne marchait plus tant en défense que dans la relance, et à force de ratages, j’ai perdu confiance. »
Hervé Revelli l’européen
Si pour l’ASSE, ce sera le trentième match européen de son histoire, de son côté, Hervé Revelli s’apprête à disputer sa vingt-sixième rencontre à ce niveau ce qui en fait le recordman des participations en France. « Tous les matches européens sont importants. Mais cette fois, c’est différent en raison de la valeur de l’adversaire qui est donné favori de la compétition. » lâche-t-il.
« Il faut rechercher l’exploit et la qualification quitte à perdre le match. En rentrant sur le terrain, il ne faut surtout pas penser à Blokhine et son ballon d’argent. »
Hervé Revelli
En début d’après-midi, joueurs et dirigeants montent à bord du bus. Ils se dirigent vers leur lieu de retraite, tout près de l’aérodrome, Ils vont séjourner dans le château de Goutelas, situé à Marcoux, loin d’une quarantaine de kilomètres de Saint-Etienne jusqu’au lendemain 17 heures. Herbin n’a pas souhaité de mise au vert plus longue.
Dans cette retraite paisible, ils trouvent le temps de dépouiller le nombreux courrier d’admirateurs et d’admiratrices parvenu au siège du club ces derniers jours. La palme revient à Dominique Rocheteau, ce qui fait dire à Gérard Janvion :
« Zut, c’est presque tout pour Rocheteau ! »
Thierry CLEMENCEAU
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Pendant ce temps-là…
♦ La 27e journée de Division 1 s’est déroulée sans l’AS Saint-Etienne, trop occupée à préparer son quart de finale retour contre Kiev. Le duel des prétendant entre Nantes et Sochaux s’est soldé par un match nul (1-1). Ce résultat nul n’est pas pour déplaire aux Stéphanois qui gardent leur fauteuil de leaders.
Th.C.
Le Chaudron se visite aussi
Le Musée des Verts a fêté son deuxième anniversaire. Vous pouvez visiter le stade Geoffroy-Guichard. Le billet d’entrée combiné « stade Geoffroy-Guichard/Musée des Verts » permettra aux supporters de visiter le stade et le musée le même jour ou de visiter le musée ultérieurement, votre ticket étant valable un an à compter de la date d’achat.
Pendant une heure, les supporters des Verts pourront découvrir les coulisses du Chaudron au cours d’une visite guidée exceptionnelle: salle de presse, vestiaire de l’ASSE, couloir d’accès au terrain avec la mythique inscription « Ici, c’est le Chaudron », bord de pelouse, salon des Présidents… Ils pénétreront ainsi dans les lieux habituellement réservés aux joueurs, staffs, dirigeants et officiels.
Rénové dans le cadre des quatre rencontres de l’Euro 2016 programmées à Saint-Etienne, le stade Geoffroy-Guichard appartient à la communauté d’agglomération Saint-Etienne Métropole. Cette rénovation est l’œuvre des architectes de Chaix & Morel et Associés et une réalisation de la société Léon-Grosse. Geoffroy-Guichard est un stade mythique mais désormais également design et écologique.
TARIFS
Plein tarif : 15€.
Tarif réduit : 12€ (+ de 60 ans, -18 ans, étudiants, PMR, demandeurs d’emploi, CE de 20 personnes et plus, groupes de 10 personnes et plus).
Etablissements scolaires et clubs de football amateurs : 10€.
Pack « famille » (2 adultes + 2 enfants) : 42€.
« C’est notre plus belle victoire… »
Quatorze anciens Verts se sont retrouvés au Musée des Verts pour le vernissage de l’exposition « 40 ans après… Retour sur l’épopée des Verts », visible jusqu’au 15 mai 2016. L’occasion pour les instigateurs de la meilleure saison de l’histoire du club de se remémorer les moments qui ont façonné l’une des plus belles pages du sport français. Retrouvez les anciens Verts sur :
Plus de 112 450 visiteurs ont parcouru le Musée des Verts depuis son ouverture le 20 décembre 2013. Et vous ?
http://www.museedesverts.fr
Sur la route des Verts 
Bonjour Thierry ,
Superbe article (comme d’hab ) immense plaisir de revivre ces moments là .
Petite erreur de France Foot concernant l’article trentenaire des Verts ,l’ors du premier match de Coupe d’Europe l’ASSE ne menait que 1-0 ( but d’Oleksiak ) l’orsque Wilson égalisa ,le deuxième but Stéphanois étant marqué à la 87° par le regretté René Ferrier .
Pour la mise au vert des Verts ,il doit s’agir du château de Goutelas ,situé à Marcoux (loire ) qui porte bonheur puisque c’était le lieu de retraite des joueurs Stéphanois en 1969 , avant leur qualification contre le Bayern .
Amicalement Vert : Michel .
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