Objectif Glasgow 76 – Saint-Etienne-Eindhoven : A guichets fermés

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Dernier blog : Sainté-Eindhoven : le PSV occupe les esprits

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Charles Paret, le secrétaire général de l'ASSE, ne compte plus ses heures avant la demi-finale aller contre Eindhoven.
Charles Paret, le secrétaire général de l’ASSE, ne compte plus ses heures avant la demi-finale aller contre Eindhoven.

Jeudi 25 mars. Depuis quelques jours, un frémissement s’est de nouveau emparé de la ville de Saint-Etienne. A moins d’une semaine du match aller contre le PSV Eindhoven, il risque de se transformer en véritable fièvre verte. Au siège de l’ASSE, depuis le tirage au sort de la Coupe d’Europe des Clubs Champions à Zurich, Charles Paret ne compte plus les heures passées dans son bureau. Le secrétaire général de l’ASSE est sollicité de toutes parts. Quand il ne décroche pas au téléphone « Allô ! Le stade Geoffroy-Guichard… », il prend son stylo pour répondre aux multiples sollicitations qui arrivent un peu plus chaque jour sur son bureau. Certains jours, il se dit qu’il n’a jamais eu autant d’amis…

« Nous aurions rempli un stade de 100 000 places. »

Charles Paret

Depuis le match contre Chorzów au printemps 1975, l’engouement des Français pour les Verts n’est plus à prouver. Après l’exploit contre Kiev, ce sera la deuxième fois consécutive qu’un match à domicile se jouera à guichets fermés. Charles Paret aura donc dû attendre vingt-cinq ans pour voir cela. Pour lui, la semaine qui s’annonce risque d’être encore éreintante mais passionnante pour ce fidèle serviteur de l’ASSE.

La coupe d’Europe ne laisse personne indifférent. Et la renommée que les Verts sont en train de tailler dépassent les frontières nationales. Désormais, ils suscitent un gros intérêt sur le Vieux Continent. Au siège du club, la maîtrise de plusieurs langues est ardemment souhaitée. Les demandes d’accréditation affluent des quatre coins de l’Europe. 150 d’entre elles ont déjà été enregistrées parmi lesquelles celle du Telegraf d’Amsterdam. Le journaliste hollandais est déjà à pied d’œuvre. Accompagné d’un photographe, il espère relater chaque fait et geste des joueurs français jusqu’au 29 mars. La tribune de presse, pourtant agrandie pour la campagne européenne 75, ne devrait pas pouvoir accueillir tout le monde.

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Chez les Bleus…

Du côté de Saint-Germain, Michel Hidalgo affine sa première équipe de France. « Ce stage, explique Michel Hidalgo, a surtout pour but de créer avec un ensemble de nouveaux joueurs un climat de confiance et d’amitié indispensable aux bons résultats. L’exemple de Saint-Etienne est là pour prouver qu’on peut arriver à éliminer chez les joueurs les complexes et les sentiments d’infériorité pour trouver la stabilité et pouvoir ensuite travailler dans une certaine continuité. »

Platini est bien là…

Michel Platini, de retour de Roumanie, a rejoint la sélection aux alentours de 13 heures. Très heureux d’être du premier rassemblement version Hidalgo, le meneur de jeu nancéien se trouve pourtant face à un dilemme. S’il dispute le match contre la Tchécoslovaquie au Parc des Princes, il perdra son statut Amateur et ne pourra donc pas, en cas probable de qualification avec la sélection Amateurs, participer au Jeux Olympiques. Interrogé sur le sujet, le néo-international, un peu las par la répétition des matches depuis le mois d’août, est très clair : « C’est possible à condition que je rempile dans l’armée pour deux ou trois mois. Je conserverai ainsi mon statut amateur. Je suis saturé de football et ça fait plusieurs années que je n’ai pas pris de vacances. Depuis le début de la saison, j’en suis à 53 ou 54 matches officiels. Mais participer aux Jeux Olympiques, pour un sportif, c’est quelque chose de très important. Quelque chose qu’on ne refuse pas. »

« Savez-vous que nous n’avons touché aucune prime pour nos victoires ? Notre seule prime, c’est d’aller à Montréal. Et pour tous, elle suffit. »

Michel Platini

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Vendredi 26 mars. Ce vendredi matin, au stade Geoffroy-Guichard, les 3 000 derniers billets pour la demi-finale contre Eindhoven sont mis en vente. Les premiers arrivants ont débarqué sur le parking la veille au soir. Elles se comptent par dizaines pour ne pas dire plus. Les plaques d’immatriculation des voitures ne trompent pas. On est venu de très loin pour s’arracher les précieux sésames. Certaines voitures sont immatriculées de Dunkerque, d’autres de Mimisan, Metz ou Perpignan pour ne citer qu’elles. Pour cette demi-finale aller, l’AS Saint-Etienne sera soutenue par toute la France.

Rue de la Tour, des barrières métalliques ont été dressées. Pas moins de quinze agents de police assurent la sécurité, si besoin est. Au fil des heures, les supporters se sont rangés en file indienne. Tout se déroule dans le calme absolu. A 9 heures, sous le panneau « Ville de Saint-Etienne » pas moins de 300 personnes trépignent en attendant d’atteindre le guichet tant convoité. Tous espèrent repartir avec le précieux billet. Si pour certains, c’est la délivrance, en revanche pour d’autres, c’est la déception. A 10 heures, plus une place assise n’est à vendre. Les plus chanceux auront encore la possibilité d’acquérir moyennant 20 F des places en Populaires debout.

A l'approche du match contre Eindhoven, Roger Rocher semble relativement confiant.
A l’approche du match contre Eindhoven, Roger Rocher semble relativement confiant.

Côté terrain, Robert Herbin a renouvelé l’opération « huis clos » qui avait si bien fonctionné contre les Ukrainiens quinze jours plus tôt. L’accès aux entraînements est donc fermé au public pour permettre aux joueurs de se préparer en toute tranquillité. Seuls les dirigeants de l’ASSE et les journalistes accrédités peuvent accéder au terrain d’entraînement. Malgré ce « décret », les inconditionnels des Verts n’hésitent pas monter sur le mur pourtant ficelé de barbelés pour voir leurs protégés répéter leurs gammes.

Sur la touche, Roger Rocher, la pipe vissée au coin de la bouche, suit la séance avec attention. Le président de l’ASSE semble plutôt détendu. Homme de caractère, il est aussi un vainqueur dans l’âme. Contrairement à la campagne européenne de la précédente saison, il croit en une qualification de ses joueurs. « Contre Munich, c’était pour nous une sorte de sommet, dit-il. Maintenant, les gars sont motivés pour viser plus haut. Je n’ai jamais vu une équipe aussi soudée à huit jours d’un grand évènement. J’attends vraiment un bon résultat, tout au moins de cette première manche. Et elle sera peut-être décisive. »

Le Dr Poty s’occupe de tout

Christian Sarramagna fait admirer son adresse sur les reprises de volée. Pourtant, au milieu de la séance, le docteur Poty, présent sur le bord du terrain, change de visage. Christian Synaeghel loupe le ballon et se tord la cheville. Heureusement pour le « Chti », la douleur disparaît rapidement. Le docteur Poty peut pousser un « Ouf ! » de soulagement. Depuis le début de la saison, il est sur le qui-vive en permanence : les joueurs le sollicitent très souvent pour des problèmes multiples et variés. Ils peuvent être d’ordre musculaire ou bien psychologique. A ceux qui ne dorment pas avant ou après un match, il prescrit des somnifères, souvent à dose homéopathique. « C’est souvent trop dangereux, reconnaît-il. L’avenir d’un homme est plus important que celui de la Coupe d’Europe. Il faut entre nous une grande confiance. Le médecin doit aussi faire partie de l’équipe. »

Pierre Poty, ici à côté de Robert Herbin, est bien pl
Pierre Poty, ici à côté de Robert Herbin, occupe de multiples casquettes au sein de l’effectif professionnel.

Son rôle ne s’arrête pas à guérir les mauvaises blessures. C’est également lui qui s’occupe de la diététique. Il établit ainsi les menus d’avant et d’après-match pour chaque joueur. Enfin, pour permettre une meilleure récupération, il a concocté une tisane directement importée de Scandinavie, notamment chez les coureurs de fond. Les mauvaises langues parlent de drogue, ce à quoi il répond sans détour : « Je laisse dire. C’est un peu de vitamines, de sels minéraux et beaucoup de glucose. »

Hervé Revelli méfiant

A l'instar de ses coéquipiers, Hervé Revelli ne connaît pas grand-chose du PSV Eindhoven.
A l’instar de ses coéquipiers, Hervé Revelli ne connaît pas grand-chose du PSV Eindhoven.

Le PSV Eindhoven intrigue. Les joueurs stéphanois connaissent peu ou rien de cette équipe entraînée par Kees Rijvers. Les bribes rapportées ici ou là ne suffisent pas à se faire une idée précise de leur jeu. Hervé Revelli s’attend à deux matches très serrés. Entre les champions de France et des Pays-Bas, il sait que cela se jouera à des détails. « Ce sera dur. Le PSV est le représentant du football hollandais et le successeur de l’Ajax d’Amsterdam. Le PSV a éliminé Chorzów et Split, comme l’ASSE l’an dernier. Il a écarté les Yougoslaves en demi-finales en l’emportant 3 à 0 à domicile après avoir perdu 2 à 0 à l’extérieur, comme l’ASSE contre Kiev ! »

Contrairement au quart de finale, les Verts n’auront pas la chance de disputer leur deuxième match à domicile. L’aîné des Revelli le sait bien et c’est pourquoi il veut que son équipe se mette à l’abri dès le match aller. « Le mieux pour nous mercredi soir, dit-il, serait de marquer assez rapidement deux buts aux Hollandais. Ils seraient obligés de se découvrir un peu et de nous permettre alors de creuser un écart plus important nécessaire d’ailleurs avant le match retour. »

Hervé Revelli et ses coéquipiers n’ont plus pour très longtemps à attendre. Ce samedi, une délégation composée de Pierre Garonnaire, Robert Herbin, Jean-Claude Schamberger, Jean-Michel Larqué et Ivan Curkovic se déplacent à Eindhoven pour y superviser le PSV.

Thierry CLEMENCEAU

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Pendant ce temps-là…

La famille Soler est inconditionnelle des Verts. Jean-Louis, directeur sportif du club de Poissy et frère de Gérard, le nouvel international français, a obtenu l’autorisation de son épouse pour aller supporter Saint-Etienne à… Eindhoven.

L'Equipe, 26 mars 1976.
L’Equipe, 26 mars 1976.

Th.C.

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Le Chaudron se visite aussi

Le Musée des Verts a fêté son deuxième anniversaire. Vous pouvez visiter le stade Geoffroy-Guichard. Le billet d’entrée combiné « stade Geoffroy-Guichard/Musée des Verts » permettra aux supporters de visiter le stade et le musée le même jour ou de visiter le musée ultérieurement, votre ticket étant valable un an à compter de la date d’achat.

Pendant une heure, les supporters des Verts pourront découvrir les coulisses du Chaudron au cours d’une visite guidée exceptionnelle: salle de presse, vestiaire de l’ASSE, couloir d’accès au terrain avec la mythique inscription « Ici, c’est le Chaudron », bord de pelouse, salon des Présidents… Ils pénétreront ainsi dans les lieux habituellement réservés aux joueurs, staffs, dirigeants et officiels.

Rénové dans le cadre des quatre rencontres de l’Euro 2016 programmées à Saint-Etienne, le stade Geoffroy-Guichard appartient à la communauté d’agglomération Saint-Etienne Métropole. Cette rénovation est l’œuvre des architectes de Chaix & Morel et Associés et une réalisation de la société Léon-Grosse. Geoffroy-Guichard est un stade mythique mais désormais également design et écologique.

TARIFS
Plein tarif :
15€.
Tarif réduit : 12€ (+ de 60 ans, -18 ans, étudiants, PMR, demandeurs d’emploi, CE de 20 personnes et plus, groupes de 10 personnes et plus).
Etablissements scolaires et clubs de football amateurs : 10€.
Pack « famille » (2 adultes + 2 enfants) : 42€.

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« C’est notre plus belle victoire… »

Quatorze anciens Verts se sont retrouvés au Musée des Verts pour le vernissage de l’exposition « 40 ans après… Retour sur l’épopée des Verts », visible jusqu’au 15 mai 2016. L’occasion pour les instigateurs de la meilleure saison de l’histoire du club de se remémorer les moments qui ont façonné l’une des plus belles pages du sport français. Retrouvez les anciens Verts sur :

ASSE.fr

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Plus de 113 200 visiteurs ont parcouru le Musée des Verts depuis son ouverture le 20 décembre 2013. Et vous ?

http://www.museedesverts.fr

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Objectif Glasgow 76 : Saint-Etienne-Eindhoven : le PSV occupe les esprits

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Dernier blog : Nantes-Sainté : les héros étaient fatigués

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Les héros sont fatigués et cela s’est ressenti ce samedi soir au stade Marcel-Saupin. Après les cent-vingt minutes disputées contre le Dynamo Kiev, Robert Herbin craignait un manque de fraîcheur de ses joueurs. La demande des dirigeants de l’ASSE de décaler de vingt-quatre heures leur rencontre de Championnat contre Nantes n’ayant pas reçu un écho favorable, les Stéphanois ont joué et perdu contre un FC Nantes invaincu depuis onze journées. Le score sans appel de 3 à 0 ne souffre d’aucune discussion tant les Verts n’avaient ni les ressources physiques ni les ressources morales pour tenir plus d’une mi-temps.

Dimanche 21 mars. De retour de Nantes par avion dès le samedi soir, les Stéphanois se sont retrouvés au stade Geoffroy-Guichard le lendemain matin pour un petit décrassage. A la fin de la séance, Robert Herbin a donné congé à tous ses joueurs ou presque pour quarante-huit heures. Dispensés du match international contre le Tchécoslovaquie avec l’équipe de France, les internationaux stéphanois vont ainsi se reposer et penser progressivement à leur match de Coupe d’Europe. Pour son premier match à la tête des Bleus, Michel Hidalgo -en accord avec Robert Herbin, l’un de ses deux adjoints- ne disposera donc d’aucun joueur stéphanois dans sa sélection.

L'Equipe, 23 mars 1976.
L’Equipe, 23 mars 1976.

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Objectif Glasgow 76 – Nantes-Saint-Etienne : les héros étaient fatigués

Dernier Blog : Ce sera le PSV Eindhoven

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A Saint-Etienne, cette semaine restera longtemps gravée dans les mémoires. Ce 17 mars au soir, alors que se jouait une pièce en trois actes au stade Geoffroy-Guichard, un homme connaissait également un beau succès au théâtre de la ville. Après avoir été ovationné par les 700 personnes présentes, et alors que le rideau était tombé, Claude Piéplu réapparaissait sur la scène pour annoncer le score du match. « Saint-Etienne 3, Kiev 0. C’est un beau score » dit la voix des Shaddoks, sûr de son effet.

La ferveur qui s’est emparée de la France ce mercredi soir n’est pas prête de retomber. Et pour cause. Dès le samedi, les héros de Kiev ont rendez-vous à Nantes pour une affiche haute en couleurs. En effet, le hasard du calendrier leur propose un difficile déplacement chez leur dauphin au classement de la Division 1. L’enjeu semble déjà capital : si les Stéphanois s’inclinent au stade Marcel-Saupin, ils abandonneront alors leur place de leader au profit de Nantais devenus très ambitieux.

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Objectif Glasgow 76 – Tirage au sort : ce sera le PSV Eindhoven

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Dernier blog : Ces Verts que rien ne semble arrêter

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Vendredi 19 mars. A peine la qualification digérée, les Stéphanois doivent penser à leur futur déplacement à Nantes. Mais avant cela, ce vendredi, c’est du côté de la Suisse que les regards sont tournés.

Garonnaire est à Zurich

FranceFootball, 23 mars 1976.
FranceFootball, 23 mars 1976.

La dernière fois que Pierre Garonnaire s’est déplacé à Zurich, c’était le 14 janvier. Ce jour-là, Dominique Rocheteau fêtait ses 21 ans. Un peu plus de deux mois après, le directeur sportif stéphanois est de retour à l’hôtel Atlantis. C’est ici, dans le prestigieux hôtel de la ville qu’il a rendez-vous pour la cérémonie traditionnelle du tirage au sort des demi-finales de la Coupe d’Europe des Clubs Champions. Dans les salons de l’hôtel il croise un autre Français : François Remetter, l’ancien gardien de l’équipe de France des années 50.

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Objectif Glasgow 76 – Ces Verts que rien ne semble arrêter

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Dernier blog : Saint-Etienne-Kiev : l’incroyable exploit

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Jeudi 18 mars. Les joueurs du Dynamo Kiev se souviendront longtemps de ce 17 mars à Saint-Etienne. Comme ils n’oublieront pas ce stade Geoffroy-Guichard en fusion avec son équipe. Robert Herbin aime à répéter que ce n’est pas le public qui fait gagner un club. Le 17 mars, les 40 000 personnes entassés dans ce Chaudron bouillonnant, ont joué pleinement leur rôle. Sans doute jamais en France un public n’avait soutenu son équipe comme les Stéphanois contre Kiev. Faute de places, certains ont même vu la rencontre perchés sur le toit pourtant bien conçu pour une rencontre de football. Après cet exploit, l’entraîneur stéphanois a tout de même reconnu que « le public s’était surpassé »

Certains Soviétiques ont quitté l’enceinte stéphanoise la tête à l’envers. Le pêché d’orgueil d’Oleg Blokhine à la 62e minute ne sera pas facile à effacer des mémoires. Si le Ballon d’or 1975 de France-Football avait concrétisé la seule véritable menace des Ukrainiens vers les buts de Curkovic, les Stéphanois auraient sans doute pu dire « Adieu ! » à leur quête de titre européen. Marquer quatre buts à cette équipe soviétique en vingt-cinq minutes aurait paru insurmontable.

FranceFootball, 23 mars 1976.
FranceFootball, 23 mars 1976.

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Objectif Glasgow 76 – Saint-Etienne-Dynamo Kiev : l’incroyable exploit

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Dernier blog : La ville est en fête

 

La Une du quotidien L'Equipe, 17 mars 1976.
La Une du quotidien L’Equipe, 17 mars 1976.

Ce 17 mars 1976, l’AS Saint-Etienne dispute son deuxième quart de finale de la Coupe des Clubs Champions consécutif. Pour fêter l’évènement, Roger Rocher met les petits plats dans les grands. Fidèle à ses principes, il a convié à déjeuner une centaine de personnes dans les salons du stade Geoffroy-Guichard. Il souhaite faire déguster à ses hôtes les délices de la gastronomie régionale. Parmi les invités, on retrouve des politiques, l’ambassadeur de Russie en France, des personnalités du football parmi lesquelles Michel Hidalgo et Jean Sadoul sans oublier l’ancien Stéphanois Guy Huguet, membre de la FFF lui aussi. Ce repas a été préparé soigneusement par quatre toques de la région et non des moindres : MM. Coudol, Péronnet, Troisgros et Randoing. Devant l’assistance, Roger Rocher se met à rêver d’un possible exploit tout en restant prudent :

« Du résultat, nous tirerons une petite fierté ou une grande leçon… »

Roger Rocher

Après avoir dégusté les excellents mets des chefs étoilés, Jean Sadoul, le président du Groupement, prend la parole à son tour : « Saint-Etienne est devenu non seulement un symbole et un exemple pour tous, mais encore un acte de foi et d’espérance. »

L'Equipe, 18 mars 1976.
L’Equipe, 18 mars 1976.
Les Stéphanois sont prêts pour vivre l'un des plus beaux moments de l'histoire de l'ASSE.
Les Stéphanois sont prêts pour vivre l’un des plus beaux moments de l’histoire de l’ASSE.

A 17 h 30, la foule des grands soirs commence à se presser devant les grilles du stade Geoffroy-Guichard. La Porte Sud est assaillie de supporters impatients de rejoindre leur place dans l’enceinte. Adossés aux grilles, ces dernières cèdent sous la pression des quelques 300 supporters. Le service de sécurité n’avait pas prévu l’incident. Intelligemment, ils laissent rentrer les supporters, tous munis de billets. « il n’y a aucun resquilleur, tous sont munis d’un billet. » Une édition spéciale du journal du club ASSE Actualités tiré exceptionnellement à 20 000 exemplaires, est distribuée par les 3 000 Membres Associés que compte la ville stéphanoise. « La Coupe d’Europe à Saint-Etienne, c’est l’affaire de tous : on n’assiste plus aux matches, on y participe. C’est ainsi que le public stéphanois est devenu dans l’espérance du succès, un des grands arguments de l’ASSE », aime répéter Albert Batteux.

M. Gonella pris dans les embouteillages

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Musée des Verts – Collection personnelle de M. Philippe Gastal.

Il est 18 heures. Roger Rocher s’inquiète. le trio arbitral n’est toujours pas arrivé à Saint-Etienne. Le président stéphanois ne garde pas un bon souvenir de l’homme en noir : il avait arbitré le match aller des Verts à Chorzów le 5 mars 1975. En Pologne, les hommes d’Herbin s’étaient inclinés 3 à 2. Pour l’arbitre italien, c’est la première fois qu’il arbitre une rencontre sur le sol français. En provenance de Parme, M. Sergio Gonella et ses deux assesseurs ne se doutaient pas qu’ils seraient confrontés à d’innombrables embouteillages. Quelque peu catastrophés, ils franchissent les portes de leur vestiaire à 19 h 10. Roger Rocher peut respirer.

 

 

L'Equipe, 17 mars 1976
L’Equipe, 17 mars 1976

Du beau monde dans la tribune officielle

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Le programme officiel du match Saint-Etienne-Kiev, 17 mars 1976.

La tribune officielle est copieusement garnie de têtes célèbres. C’est ainsi que sont réunies trois générations de gardiens internationaux français : Julien Darui, François Remetter et Georges Carnus. Autre invité de marque : Louison Bobet. Grand ami du président Rocher, il est venu de Quiberon pour assister à ce quart de finale. Outre Carnus, plusieurs anciens Verts sont également présents. Albert Batteux a fait le déplacement de Grenoble. André Fefeu, Léon Glovacki, Jacques Foix sont heureux de se retrouver.

Henri Bianchieri, René Hauss et Kader Firoud n’auraient raté ça pour rien au monde… La classe politique est également représentée. M. Durafour, maire de la ville et ministre du travail, a invité M. Mazeaud, secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports. Le premier magistrat de la ville est fier de voir sa ville en pleine lumière. « Ce qui me réjouit le plus, dit-il, c’est l’intérêt que les sportifs de l’extérieur portent à ma ville et dont les répercussions ne sont pas seulement d’ordre sportif, mais elles ont également un aspect commercial et économique qui n’est pas le moins important. »

Enfin, les joueurs peuvent compter sur le soutien de leurs plus proches parents. C’est ainsi que M. Larqué a fait le déplacement de Pau avec cinquante autres Palois, M. Bathenay est venu de Valence et M. Revelli de Gardanne.

Deux heures avant le coup d’envoi. Les dirigeants stéphanois ont tout prévu pour faire patienter les supporters. Ils ont organisé un lever de rideau entre les jeunes pousses vertes et une sélection des cadets-juniors de Mazargues. Le public du stade Geoffroy-Guichard découvre un certain… Laurent Roussey.

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Billet du match – Collection personnelle de M. Philippe Gastal, Musée des Verts.

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L’AMBIANCE

L'Equipe, 18 mars 1976.
L’Equipe, 18 mars 1976.
ST ETIENNE-DYNAMO KIEV
Ce 17 mars 1976, le public stéphanois et son équipe ne font qu’un.

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Ce 17 mars 1976, les Verts avaient rendez-vous avec l’histoire. Une fois encore, ils ont comblé les attentes les plus folles. On a coutume de dire que les miracles n’ont lieu qu’une fois. A Saint-Etienne, le miracle vient d’opérer pour la troisième fois. Après avoir désarçonné le Bayern Munich en 1969 et Hajduk Split 1975, les Verts s’offrent le Dynamo Kiev. Portés par les 40 000 supporters surexcités qui avaient investi le stade Geoffroy-Guichard tôt dans la soirée, les Stéphanois ont pris à la gorge un Dynamo Kiev surpris par autant d’intensité d’entrée de jeu.

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Il est 20 h 30 quand les deux équipes pénètrent sur la pelouse. Au premier plan, M. Gonella, l’arbitre italien de ce quart de finale entre Saint-Etienne et le Dynamo Kiev.

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SAINT-ETIENNE-DYNAMO KIEV : 3-0, a.p. (2-0)

Spectateurs : 37 737. Recette : 1 698 180. Arbitre : M. Gonella (ITA). Buts.- H. Revelli (64e), Larqué (71e), Rocheteau (112e).

SAINT-ETIENNE : Curkovic – Janvion, Piazza, Lopez, Farison – Bathenay Larqué (Santini, 80e), Synaeghel – Rocheteau, H. Revelli, Sarramagna (P. Revelli, 46e). Entr. : Herbin.
DYNAMO KIEV : Rudakov – Trochkine, Fomienko, Rechko, Matvienka – Konkov, Burjak (Damine, 82e), Kolotov, Veremiev – Onitchenko, Blokhine. Entr. : Lobanovski.

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Une du quotidien L’Equipe, 18 mars 1976.

La première mi-temps contre Kiev ne présageait pourtant pas d’un tel scénario. Le gardien Rudakov, peu inquiété, n’a eu à s’employer que sur des tirs lointains de Larqué et Sarramagna. Herbin, mécontent de la tournure des évènements, décide, à la reprise, de remplacer ce même Sarramagna, à court de compétition, par Patrick Revelli. Une fois encore, l’entraîneur stéphanois prend la bonne décision.

L'Equipe, 19 mars 1976.
L’Equipe, 19 mars 1976.
lopez (christian) blokhine (oleg)
62e minute : Oleg Blokhine crochète Christian Lopez et s’apprête à ajuster Ivan Curkovic.

⇒ 62e : Le tournant du match. Les minutes s’égrainent et le doute s’installe dans les esprits. Oleg Blokhine, après avoir dribblé deux adversaires, se présente seul devant Curkovic. Alors qu’il n’a plus qu’à exécuter sa victime, Lopez, revenu à la rescousse, lui chipe le ballon et relance sans perdre une seconde pour Piazza qui se projette vers l’avant. La chevauchée fantastique de l’Argentin amène dans la foulée le premier but des Verts.

« Je pensais que Blokhine allait frapper, avoue Lopez. Il était dans une position idéale, seul face au but. Mais il a voulu trop en faire. Me ridiculiser peut-être mais je me suis douté qu’il allait me crocheter. J’ai fait en sorte de le contrer. Et j’ai réussi. » Pour Patrick Revelli : « Il ne faut rechercher l’exploit technique. A ce niveau, cela coûte parfois la qualification et je n’en donnerai pour preuve que l’erreur de Blokhine. Il avait au moins deux autres solutions : il pouvait en effet tirer avant que Christian Lopez ne revienne sur lui et ensuite, il pouvait encore transmettre le ballon à Onitchenko complètement démarqué. Au lieu de cela, il a voulu flamber et il a perdu. »

« Je ne regrette pas d’avoir manqué à trois reprises la faute que je voulais faire sur lui (Blokhine) en désespoir de cause. J’y aurais gagné un avertissement, un coup franc et gâché l’occasion du premier but. » concède Gérard Janvion. Ivan Curkovic renchérit : « Janvion : l’anti-Blokhine, l’homme qui a empêché le meilleur joueur d’Europe de faire ce qu’il voulait. »

« Kiev a été éliminé parce que Blokhine a voulu chambrer Lopez et provoquer de ce fait le tournant du match. » Par cette phrase, Georges Carnus a résumé le premier tournant de cette rencontre.

L'Equipe, 19 mars 1976.
L’Equipe, 19 mars 1976.
L'Equipe, 19 mars 1976.
L’Equipe, 19 mars 1976.
L'Equipe, 19 mars 1976.
L’Equipe, 19 mars 1976.

⇒ 70e : Les Verts poussent. Ils ne sont qu’à un petit but qui leur permettrait de mettre un genou ukrainien à terre. Le but d’Hervé Revelli a fait redoubler les « Allez les Verts » aux quatre coins du stade. Sept minutes après le but de l’espoir, Saint-Etienne obtient un coup franc à dix-huit mètres des cages de Rudakov. Larqué s’élance et d’un coup de canon d’une précision rare, trompe l’immense gardien ukrainien. « J’ai eu l’impression avant, que je le mettais, commente le buteur. J’ai frappé la balle parallèlement à la ligne de but. Je ne l’ai pas vu aller au fond mais j’ai su, par les cris, qu’elle y était. »

La fin de match promet une intensité comme peut-être jamais le stade Geoffroy-Guichard n’en a connu jusqu’ici.

« Je ne pouvais plus… »

⇒ 80e : « Je lâche les copains, mais j’étais à bout. Ce n’est pas possible. » Le héros de la 70e minute est à bout de forces. Il cède sa place à Jacques Santini.

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2 à 0 au terme du temps réglementaire. Pierre Repellini prête main forte à son staff médical. Il masse le mollet de Gérard Janvion.

Au terme du temps réglementaire, les Verts ont refait leur retard. 2 à 2 sur l’ensemble des deux matches. Les spectateurs ont droit à trente minutes supplémentaires. Seul problème pour les Stéphanois et il est de taille : ils n’ont plus droit à aucun remplaçant. A la mi-temps, Patrick Revelli, mécontent d’être remplaçant a pris la place de Christian Sarramagna et Jacques Santini a remplacé Jean-Michel Larqué (80e). Quant à Dominique Rocheteau, il se plaint d’une douleur au mollet droit qui s’est réveillée en cours de match.

L'Equipe, 19 mars 1976.
L’Equipe, 19 mars 1976.

« J’ai tenu jusqu’au bout… »

rocheteau (dominique)
112e minute : Dominique Rocheteau inscrit le but de la délivrance pour les Stéphanois. Saint-Etienne se qualifie au terme des prolongations.

⇒ 112e : Dominique Rocheteau relevait de blessure. Il a tenu le coup pendant près d’une heure avant de se plaindre de crampes dévastatrices. Il peut à peine tenir debout. Patrick Revelli va lui faire oublier le temps d’une action qui va faire chavirer le stade tout entier. Sur l’aile droite, le cadet des Revelli se joue de son adversaire et centre pour son jeune coéquipier qui ajuste d’une reprise imparable Rudakov. Les 40 000 spectateurs comme tout le banc stéphanois se lèvent comme un seul homme.

Après le match, Dominique Rocheteau vante le soutien du public : « Après un quart d’heure de jeu, ma blessure s’est réveillée, dans tout autre match, j’aurais été tenté de renoncer, là, j’ai surmonté ma douleur et porté par le public, j’ai tenu jusqu’au bout… Malgré les crampes effroyables durant la prolongation. Nous sommes qualifiés, c’est l’essentiel. »

« J’imaginais à peu près ce que pouvait représenter le poids d’un public enthousiaste et inconditionnel, mais ce que j’ai vécu face à Kiev va beaucoup plus loin. »

Dominique Rocheteau

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« Bravo Saint-Etienne »

V.G.E.

Roger Rocher ne réalise pas. Cette victoire va au-delà de ses espérances. Son club vient de réaliser un exploit retentissant. Au-delà de la performance de ses joueurs, il veut rendre hommage au public stéphanois. « Avec notre maturité et les progrès que nous avons réalisés, nous sommes capables de nous heurter aux meilleures équipes européennes. En nous portant remarquablement, notre fidèle public du stade Geoffroy-Guichard nous a permis d’atteindre les plus hauts sommets. Il convient de lui rendre l’hommage qu’il mérite. »

« C’est un jour historique parce que je crois que nous ne pourrons plus jamais mobiliser une population comme nous l’avons fait aujourd’hui. Et parce qu’il serait peut-être difficile de lui faire autant plaisir. »

Roger Rocher

Robert Herbin arrive en conférence de presse satisfait de la performance de ses joueurs. Fidèle à ses habitudes, il a le triomphe modeste : « Ce n’est pas le fait du hasard si nous sommes parvenus à nous qualifier. On ne parlera plus de miracle. Il faut mettre l’accent sur la valeur du jeu de Saint-Etienne. » Après la sortie de Larqué, Hervé Revelli a récupéré le brassard de capitaine. Cette victoire lui procure une joie immense : « Notre persévérance a été récompensée. Le but que j’ai marqué m’a donné des ailes. »

Pierre Garonnaire ne regrette pas d’avoir effectué de nombreux voyages pour superviser ces Ukrainiens que l’on disait imbattables. Lors de l’une des projections de ses films aux joueurs, il avait insisté sur le pressing à effectuer sans relâche : « Si nous parvenons à le faire, nous devrions pouvoir passer. »

« Notre public vaut largement un but »

Gérard Farison, l’infatigable latéral gauche, n’a pas ménagé sa peine pour venir prêter main forte à ses attaquants. « J’ai le cuir chevelu endommagé, un coup à la hanche et à la cheville. Mais ne pensons plus à ces bobos. Nous avons fait un match magnifique, nous sommes qualifiés, c’est remarquable. » A la fin du match, Gérard Janvion pose avec Oleg Blokhine. L’Antillais est sorti vainqueur de son duel avec le « Ballon d’Or » 1975. Outre sa performance, il tient à remercier les supporters : « Notre public vaut largement un but. Avant que ne débute le match, il avait déjà fait une bonne partie du sien en créant une ambiance impossible pour les Soviétiques et en nous gonflant à bloc. »

Dominique Bathenay avoue qu’avant la rencontre, il ne savait pas comment pourraient réagir les Ukrainiens en cas de gros pressing. Aujourd’hui, le milieu stéphanois considère que « qu’ils sont aussi fragiles que les autres. »

Michel Hidalgo est ressorti du stade enthousiasmé par la performance des Stéphanois. « Ils ont fait un truc formidable. C’est un exemple -en quelque sorte un encouragement- pour tout le football français. »

« Robert Herbin a prouvé qu’il était aussi bon entraîneur que le joueur de talent que j’ai connu. »

Georges Carnus

Valeri Lobanovski n’a pas le cœur à déboucher une bouteille de vodka. Il a la mine défaite. Il ne s’attendait pas à un tel match de son adversaire. Beau perdant, il admet : « Nous sommes tombés sur un adversaire qui, lors de la première manche, semble avoir habillement caché son jeu. Cette défaite pour moi est une cruelle déception. »

« Nous nous attendions à Saint-Etienne à une très vive opposition et à une ambiance survoltée, mais jamais nous n’aurions pu croire que les champions de France nous donneraient une leçon d’énergie, d’obstination et d’enthousiasme. »

Valeri Lobanovski

Bassilievitch, le co-entraîneur kiévien, a la défaite amère : « Les joueurs stéphanois sont très bons. Ils ont beaucoup d’élan, d’enthousiasme. Ils donnent tout ce qu’ils peuvent. C’est effarant, nous sommes éliminés par une équipe de niveau moyen. C’est doublement désastreux pour Kiev. »

Après les longues minutes qui ont suivi la fin du match, les 40 000 supporters quittent le stade. Chacun a conscience d’avoir joué son rôle de quatorzième homme. L’autoroute qui va de Saint-Etienne à Lyon est obstrué par un flot de voitures. Chacune d’elle regagne sa Savoie, son Isère, sa Haute-Savoie, sa Drôme ou son Ardèche pour ne citer que ces départements.

A Saint-Etienne, la nuit va être interminable. Les klaxons retentissent dans les rues qui mènent au centre-ville. La liesse est totale. Place Jean-Jaurès, les cafés sont pris d’assaut. Jusqu’au petit matin, les « Allez les Verts ! » retentissent aux quatre coins de la ville.

Les exploits ne naissent pas au hasard

Le mot de la fin revient à Giacinto Facchetti, le capitaine de la Squadra. Dans l’hebdomadaire FranceFootball du 23 mars, il se fend du commentaire suivant : « J’estime qu’à Saint-Etienne, il y a quelques choses essentielles : la foi, l’ambition, l’ambiance et, bien sûr, le jeu. Il faut avant tout y croire. Herbin doit avoir très bien travaillé ses hommes sur le plan psychologique. » Il est convaincu que les exploits ne naissent pas au hasard. Il estime que l’entraîneur des « Verts » après avoir travaillé en profondeur, créé une école, donné un jeu et un moral à son équipe, récolte simplement le bon grain qu’il a semé.

« C’est le sérieux, dans tous les domaines qui est payant. A Saint-Etienne, on a réuni l’esprit professionnel et l’esprit amateur. »

Giacinto Facchetti

♦ ♦ ♦ 

En direct comme si vous y étiez…

Thierry CLEMENCEAU

♦ ♦ ♦ 

Pendant ce temps-là…

L'Equipe, 18 mars 1976.
L’Equipe, 18 mars 1976.

♦ ♦ ♦

Le Chaudron se visite aussi

Le Musée des Verts a fêté son deuxième anniversaire. Vous pouvez visiter le stade Geoffroy-Guichard. Le billet d’entrée combiné « stade Geoffroy-Guichard/Musée des Verts » permettra aux supporters de visiter le stade et le musée le même jour ou de visiter le musée ultérieurement, votre ticket étant valable un an à compter de la date d’achat.

Pendant une heure, les supporters des Verts pourront découvrir les coulisses du Chaudron au cours d’une visite guidée exceptionnelle: salle de presse, vestiaire de l’ASSE, couloir d’accès au terrain avec la mythique inscription « Ici, c’est le Chaudron », bord de pelouse, salon des Présidents… Ils pénétreront ainsi dans les lieux habituellement réservés aux joueurs, staffs, dirigeants et officiels.

Rénové dans le cadre des quatre rencontres de l’Euro 2016 programmées à Saint-Etienne, le stade Geoffroy-Guichard appartient à la communauté d’agglomération Saint-Etienne Métropole. Cette rénovation est l’œuvre des architectes de Chaix & Morel et Associés et une réalisation de la société Léon-Grosse. Geoffroy-Guichard est un stade mythique mais désormais également design et écologique.

TARIFS
Plein tarif :
15€.
Tarif réduit : 12€ (+ de 60 ans, -18 ans, étudiants, PMR, demandeurs d’emploi, CE de 20 personnes et plus, groupes de 10 personnes et plus).
Etablissements scolaires et clubs de football amateurs : 10€.
Pack « famille » (2 adultes + 2 enfants) : 42€.

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« C’est notre plus belle victoire… »

Quatorze anciens Verts se sont retrouvés au Musée des Verts pour le vernissage de l’exposition « 40 ans après… Retour sur l’épopée des Verts », visible jusqu’au 15 mai 2016. L’occasion pour les instigateurs de la meilleure saison de l’histoire du club de se remémorer les moments qui ont façonné l’une des plus belles pages du sport français. Retrouvez les anciens Verts sur :

ASSE.fr

mms_img1216502069

Plus de 112 480 visiteurs ont parcouru le Musée des Verts depuis son ouverture le 20 décembre 2013. Et vous ?

http://www.museedesverts.fr

AfficheOK

 

Objectif Glasgow 76 – Saint-Etienne-Dynamo Kiev : Jour J – La ville est en fête

PDFPhoto pleine page

Dernier blog : Rocheteau s’entraîne

♦ ♦ ♦ 

Mercredi 17 mars. A Saint-Etienne, c’est le grand jour. L’excitation dans la ville est plus que palpable. Les heures qui précèdent la rencontre sont interminables. Pour faire patienter toute une ville, une région et une bonne partie de la France, une programmation exceptionnelle radiophonique et télévisuelle a été orchestrée. Toute la journée, Saint-Etienne vit au rythme de ses Verts : la France sportive a l’oreille collée à son transistor. Les directs se succèdent à un rythme effréné.

La télévision et la radio occupent la ville

Dès 9 heures, FR3 et Bruno Alix ouvrent les micros. Il interviewe en direct Claude Abbes, l’ancien gardien stéphanois des années 50. Le comédien Claude Piéplu intervient à son tour sur le plateau. Depuis le lundi, il a investi le théâtre de la Comédie pour y jouer avec Philippe Laudenbach la pièce de Roland Dubillard, « Les diablogues ».

Europe 1 occupe la place

 A 9 h 15, en direct de Manufrance, Denise Fabre, tout de noir vêtue, anime « L’émission sourire ». Grippée, la célèbre animatrice qui ne se départit jamais de sa bonne humeur, lance le marathon radiophonique. « L’antenne me dope, c’est le meilleur des remèdes. », dit-elle. C’est parti pour une heure trois-quarts d’antenne. Le thème est tout trouvé puisque les auditeurs interviennent sur la fabrication des armes, du cycle et de la machine à coudre. Le timing est serré, Denise sait qu’elle n’a pas droit à une minute de plus.

A 11 heures, Christian Morin, en direct de l’Office d’accueil, prend le relais. Rue Gérentet, la foule est au rendez-vous. L’animateur radio débute son émission « Pile ou face » . Hier auditeurs, les Stéphanois ont aujourd’hui la chance de suivre le jeu en direct. Les 85 400 F. de la cagnotte en font saliver plus d’un. Personne ne trouve la fameuse « voix mystérieuse ». L’émission se termine et Christian Morin repart avec sa cagnotte de 86 100 F.

Il est 12 heures. A la salle des Mutilés, Harol Kay, Jean-Marc Epinoux et Jean-Paul Rouland animent le jeu de Pierre Bellemare « 20 millions cash ». Les trois animateurs doivent user de leur professionnalisme pour que leur émission se déroule dans les meilleures conditions possibles. En effet, des étudiants en grève scandent à deux reprises leurs revendications. C’est d’ailleurs l’un d’eux du nom qui décroche la somme d’1 millions d’anciens francs pour avoir répondu brillamment au jeu de la « chanson-stop. »

« Fermé pour cause de Coupe d’Europe »

A Saint-Etienne, les commerçants ne sont pas en reste. Les jours de Coupe d’Europe, les magasins tirent le rideau dès 14 heures. Certains mêmes ont fait imprimer de grands écriteaux où l’on peut lire :

« Fermé pour cause de Coupe d’Europe »

Les chefs d’entreprise aménagent les horaires de leurs employés. Toute la ville se met au diapason pour ne plus faire qu’une. Une édition spéciale du journal du club ASSE Actualités  tirée exceptionnellement à 20 000 exemplaires, est distribuée par les 3 000 Membres Associés que compte la capitale du cycle. «La Coupe d’Europe à Saint-Etienne, c’est l’affaire de tous : on n’assiste plus aux matches, on y participe. C’est ainsi que le public stéphanois est devenu dans l’espérance du succès, un des grands arguments de l’ASSE», dit Albert Batteux.

Dans son édition du 16 mars, l’hebdomadaire FranceFootball et la radio RMC ont réalisé conjointement un mini-sondage aux quatre coins de Saint-Etienne. Voici l’opinion d’une ville qui y croit dur comme fer.

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A 14 heures, Danièle Gilbert reprend l’antenne. Toujours en direct de l’Office d’accueil, elle répond aux questions des auditeurs sur des sujets aussi divers que variés. La chanteuse italienne Gigliola Cinquetti intervient en direct depuis Paris. Dans la salle, une chorale de supporters entonne des « Allez les Verts ! Allez Danièle ! » Et il y a tous ceux qui n’ont pas pu rentrer dans la salle. Ceux-là écoutent le déroulé de la journée dans leur voiture ou l’oreille près de leur poste-radio. Il est bientôt l’heure de rendre l’antenne pour l’animatrice courageuse. Elle doit désormais faire face à la nuée de spectateurs qui souhaitent un autographe en guise de souvenir. Elle s’exécute et s’interroge entre aller prendre un bain de soleil ou un bon grog.

A 16 h 30, le premier moment tant attendu par les Stéphanois. En direct du Palais des Sports, Jean-Loup Lafont et Jean-Michel Desjeunes animent le super show de la journée. Ils sont 4 000 privilégiés à avoir récupéré le précieux sésame. La salle est plus que remplie. Le service d’ordre doit face à de nombreuses bousculades alors que le service médical évacue les personnes qui s’évanouissent. Europe 1 a réuni un plateau exceptionnel pour son émission hebdomadaire « Tout peut arriver ». Ils sont neuf à avoir fait le déplacement en avion spécial depuis Paris : Joe Dassin, le groupe « Il était une fois », Daniel Guichard, Julien Clerc, Sacha Distel, Nicolas Peyrac, Martin Circus, Gérard Lenorman et Guy Bedos sont bien là.

« A Paris, nous n’avons jamais tant de vedettes »

© Dessin de Robert Déro. Collection particulière.
L’Equipe, 19 mars 1976. © Dessin de Robert Déro. Collection particulière.

Seuls manquent à l’appel, Dalida, malade et Alain Barrière. Jean-Michel Desjeunes ne s’offusque pas plus que ça de ces deux défections même s’ils les regrettent : « A Paris, dit-il, nous n’avons jamais tant de vedettes. » Les huit stars de la chanson française se succèdent sur la scène pour chanter leurs derniers succès. Daniel Guichard est habillé d’un beau manteau de fourrure alors que Joe Dassin a préféré la tenue en jean. Seul bémol : les sifflets à l’encontre de Guy Bedos. L’humoriste ne fait pas l’unanimité et quand il ose la phrase « Je n’aime pas le football », à Saint-Etienne, on n’apprécie guère. Surtout pour un jour aussi important pour une ville qui ne vibre que pour son football depuis plusieurs semaines.

Herbin chez Chancel

A 17 heures, France Inter diffuse la célèbre émission « Radioscopie » de Jacques Chancel. L’invité est Robert Herbin. Extraits.

Jacques Chancel : « Dans trois heures trente, le match. Enervé ?
Robert Herbin : 
« Je me suis aperçu que je devenais mauvais lorsque je me laissais gagner par l’énervement et, à plus forte raison, par la colère. La haine ? Connais pas, sinon, quelquefois, quand je reçois des lettres d’insultes anonymes (ça m’arrive). La violence ? Ce n’est pas le genre de la maison.

– Confiant ?
– Comme on peut l’être quand on sait, par expérience, que les équipes aux rouages les mieux huilés peuvent perdre subitement de leur superbe si elles sont tant soit peu bousculées.

– Un métier le football, vraiment ? Si c’était à refaire ?
624402de7fe06f4a76e0d4f7a73d3de4-300x282– Je referais sûrement la même chose, mais je m’arrangerai tout de même pour étudier plus attentivement le solfège. Mon père est professeur au Conservatoire de Nice et je crois que dans le domaine qui est le sien, il ressent des joies aussi grandes que celles que je peux moi-même connaître. Mais le football est aussi un art et les footballeurs sont des créateurs. Du moins, à mes yeux. C’est bien pourquoi je lui ai sacrifiés, en partie, mes études. Mais vous savez tout se rattrape : je bouquine, je visite les musées, je me promène dans la nature. Mon livre de chevet ? Le dictionnaire ! Non, ce n’est pas une blague ! Au début, c’était pour l’orthographe (pas toujours parfaite), mais, maintenant, c’est pour le plaisir. Un jour, je ferai, peut-être, le tour du monde en bateau. Ravi de savoir, Jacques Chancel, que depuis quelques années, les sportifs s’expriment aussi bien que certains savants ou certains politiciens…

– Un homme, ça n’a pas de prix. Comment peut-on faire du commerce sur le dos d’un homme qui joue au football ?
– En football, on ne joue pas en « play back ». Les vedettes de la chanson chantent sur du velours et gagnent infiniment mieux la vie. Qui s’en indigne ? Il faudrait que les gens puissent vivre au sein d’un club pour comprendre réellement ce qu’est un footballeur digne de ce nom. En tout cas, à Saint-Etienne, le football n’est pas un commerce. C’est bien pourquoi j’y suis resté.

« Quand on donne quelque chose de beau au public, il est capable de l’accueillir. »

Jacques Chancel

– Le trac ?
– Surtout au moment de composer l’équipe. Il faut savoir bannir tout sentiment et ne penser qu’à l’équipe dans son ensemble. Or, ça ne se voit peut-être pas, mais je suis assez sentimental. Et ce n’est pas toujours facile d’expliquer à un joueur pourquoi on ne l’a pas choisi, surtout quand il s’agit d’une intuition.

– Ces joueurs qui s’embrassent… En rugby, on est plus sobre.
– Je trouve ce genre de réaction tout à fait légitime. Contrairement à ce que l’on croit, ces embrassades sont parfaitement spontanées. Une sorte de délivrance. Parfois, de mon banc de touche, j’ai envie d’y participer.

– Et si le succès vous tournait le dos ?
– Je crois que Saint-Etienne est armé pour le succès, mais, également pour l’échec dans la mesure où nos structures sont suffisamment solides pour ne pas nous enliser dans un déclin définitif. Ici, je crois qu’on peut toujours aller de l’avant et c’est bien pourquoi j’ai préféré songer d’abord à une équipe de club plutôt qu’à l’équipe nationale. Cela dit, je pense que l’équipe nationale n’a pas joué sur sa vraie valeur toutes ces dernières années.

– Votre vie privée ?
– Je la protège de toutes mes forces. Mais je veux bien vous dire que, rentré à la maison, nous ne parlons pas football, ma femme, ma fille et moi. Ma femme accepte pourtant de venir aux matches maintenant que je n’entre plus sur le terrain. Ma fille veut devenir journaliste.

– La vieillesse ?
– A l’entraînement, avec mes joueurs, je me sens encore aussi jeune que ceux qui ont dix ans de moins que moi. Je vais essayer de continuer dans cette voie. »

https://player.ina.fr/player/embed/PHD96003945/1299107/f4639cca1c2c82c41f3641ec9c58834c/560/315/1

Enfin, à 19 h 20, Etienne Mougeotte, qui a investi un bureau du stade Geoffroy-Guichard, s’entretient avec Michel Durafour, le maire de la ville.

Thierry CLEMENCEAU

       

Dans moins de 24 heures, revivez le 1/4 de finale retour entre Saint-Etienne et le Dynamo de Kiev.

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Le Chaudron se visite aussi

Le Musée des Verts a fêté son deuxième anniversaire. Vous pouvez visiter le stade Geoffroy-Guichard. Le billet d’entrée combiné « stade Geoffroy-Guichard/Musée des Verts » permettra aux supporters de visiter le stade et le musée le même jour ou de visiter le musée ultérieurement, votre ticket étant valable un an à compter de la date d’achat.

Pendant une heure, les supporters des Verts pourront découvrir les coulisses du Chaudron au cours d’une visite guidée exceptionnelle: salle de presse, vestiaire de l’ASSE, couloir d’accès au terrain avec la mythique inscription « Ici, c’est le Chaudron », bord de pelouse, salon des Présidents… Ils pénétreront ainsi dans les lieux habituellement réservés aux joueurs, staffs, dirigeants et officiels.

Rénové dans le cadre des quatre rencontres de l’Euro 2016 programmées à Saint-Etienne, le stade Geoffroy-Guichard appartient à la communauté d’agglomération Saint-Etienne Métropole. Cette rénovation est l’œuvre des architectes de Chaix & Morel et Associés et une réalisation de la société Léon-Grosse. Geoffroy-Guichard est un stade mythique mais désormais également design et écologique.

TARIFS
Plein tarif :
15€.
Tarif réduit : 12€ (+ de 60 ans, -18 ans, étudiants, PMR, demandeurs d’emploi, CE de 20 personnes et plus, groupes de 10 personnes et plus).
Etablissements scolaires et clubs de football amateurs : 10€.
Pack « famille » (2 adultes + 2 enfants) : 42€.

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« C’est notre plus belle victoire… »

Quatorze anciens Verts se sont retrouvés au Musée des Verts pour le vernissage de l’exposition « 40 ans après… Retour sur l’épopée des Verts », visible jusqu’au 15 mai 2016. L’occasion pour les instigateurs de la meilleure saison de l’histoire du club de se remémorer les moments qui ont façonné l’une des plus belles pages du sport français. Retrouvez les anciens Verts sur :

ASSE.fr

mms_img1216502069

Plus de 112 480 visiteurs ont parcouru le Musée des Verts depuis son ouverture le 20 décembre 2013. Et vous ?

http://www.museedesverts.fr

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Objectif Glasgow 76 – Saint-Etienne-Dynamo Kiev : J-1 : Rocheteau s’entraîne

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Dernier blog : Les Soviétiques sont arrivés

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FranceFootball, 16 mars 1976.
FranceFootball, 16 mars 1976.

Mardi 16 janvier. Saint-Etienne s’apprête à vivre un grand moment de son histoire. Jamais une fièvre aussi intense ne s’était propagée dans la ville. Pour Roger Rocher, « Cela s’explique car le sport russe a démontré sa force. Dans toutes les disciplines, il y a des Soviétiques sur le podium et en football, cette équipe de Kiev a battu deux fois celle du Bayern la saison dernière. »

Le président stéphanois est fier de cette réussite et des retombées que cela peut avoir sur la ville. En revanche, il ne s’attendait pas à un tel engouement et la charge de travail que lui créerait ce quart de finale de Coupe d’Europe. Depuis plusieurs semaines, il ne compte plus son temps pour que tout se déroule dans les meilleures conditions. « En plus de l’important travail donné par l’organisation de ce match, il nous a fallu trouver un logement pour 50 personnes car les vedettes qui viennent se produire demain après-midi au Palais des Sports sont accompagnées de leurs épouses et de leurs gorilles. »

Continuer à lire … « Objectif Glasgow 76 – Saint-Etienne-Dynamo Kiev : J-1 : Rocheteau s’entraîne »

Objectif Glasgow 76 – Saint-Etienne-Dynamo Kiev : J-2 – Les Ukrainiens sont arrivés

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Dernier blog : Nice-Saint-Etienne : un choc sous haute tension

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Lundi 15 mars. Le compte-à-rebours a commencé à Saint-Etienne. Après leur résultat nul à Nice (1-1), les Verts s’apprêtent à vivre l’un des moments les plus importants de leur carrière. Tenter de faire tomber le grand Dynamo Kiev considéré par beaucoup comme la meilleure équipe d’Europe.

« Cette équipe de Kiev ne peut être battue que si on lui empêche de pratiquer sa tactique qui lui fait conserver le ballon et en priver l’adversaire. Pour cela, il faut prendre les Russes à la gorge, leur imposer un rythme plus élevé, les harceler sans cesse. »

Roger Rocher

Par ces mots, le président stéphanois lance le match retour. Il sait que son équipe, encouragée par 40 000 supporters, peut faire vivre un enfer à ces Russes que l’on dit invincibles.

Les supporters de l’ASSE y croient, eux qui aiment à rappeler qu’au stade Geoffroy-Guichard, rien n’est impossible. « A Munich, notre équipe avait été ridiculisée par cette équipe du Bayern qui aurait pu marquer six buts, qui n’en réussit que deux. Or, le Bayern fut éliminé à Saint-Etienne au match retour par 3-0. »

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Objectif Glasgow 76 – Nice-Saint-Etienne : Un choc sous haute tension

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Lundi 8 mars. Après le périple à Simferopol, les Verts ont pu souffler ce week-end réservé à la Coupe de France. Eliminés dès son entrée en lice par Troyes (2-0), ils ont profité de cette mini-trêve pour recharger quelque peu les batteries. Robert Herbin, accompagné de Roger Rocher s’est tout de même déplacé au stade Geoffroy-Guichard. A 15 heures, se déroulait la rencontre de troisième division opposant la réserve stéphanoise à Juvisy. Les deux hommes se sont fondus parmi les 1 500 spectateurs, un record pour une rencontre de Division 3 à Saint-Etienne. Privés de Jean-François Larios mais avec Jacques Santini et Christian Sarramagna, les hommes de Robert Philippe se sont imposés 3 à 1. Pour son deuxième match avec la réserve stéphanoise, le Basque a marqué de son empreinte cette partie.

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