Objectif Glasgow 76 – Dynamo Kiev-Saint-Etienne : Les Verts sont à Simferopol

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L'Equipe, 1er mars 1976.
L’Equipe, 1er mars 1976.
L'Equipe, 2 mars 1976.
L’Equipe, 2 mars 1976.

Lundi 1er mars. Au petit matin, la délégation stéphanoise n’a pas rendez-vous à l’aérodrome de Bouthéon, comme de coutume, mais devant le stade Geoffroy-Guichard. Surpris par cet attroupement inhabituel à une heure aussi précoce, les automobilistes se rendant au travail reconnaissent quelques joueurs et actionnent leur klaxon comme pour mieux les encourager. Hervé Revelli n’apprécie guère les longs courriers, pourtant, il est arrivé le premier sur le lieu du rassemblement. Encore secoué par son accident de la circulation survenu la veille, l’attaquant stéphanois est bel et bien présent. Il s’installe à côté de Christian Lopez dans le bus où s’engouffrent un à un joueurs et dirigeants… à l’exception de Roger Rocher. Coiffé d’une belle toque… russe, le président stéphanois, accompagné de son épouse, préfère rejoindre Lyon-Satolas par ses propres moyens.

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Objectif Glasgow 76 – Dynamo Kiev-Saint-Etienne : derniers préparatifs avant l’envol

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Dernier blog – Dynamo Kiev : à la découverte de l’ogre soviétique

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« Le vert, c’est la couleur qui permet le passage à la circulation. Il nous permettra peut-être de franchir le prochain tour de la Coupe d’Europe. Dommage que Kiev ne joue pas en rouge…. »

Roger Rocher

Une de Hebdo, édition de Saint-Etienne, 6 mars 1976.
Une de Hebdo, édition de Saint-Etienne, 6 mars 1976.

Mercredi 25 février. De retour de Nantes, les joueurs stéphanois ont repris le chemin de l’entraînement. L’engouement est tel que les supporters se déplacent de plus en plus nombreux jusqu’au stade Geoffroy-Guichard pour épier chaque fait et geste de leurs protégés. Pourtant, en cette matinée d’hiver, ils ne pourront vérifier l’état de forme des Rocheteau, Bathenay et Cie. Robert Herbin souhaite que ses joueurs s’entraînent loin des regards. Sur l’une des portes de l’entrée du stade Geoffroy-Guichard, on peut lire sur une petite pancarte est inscrit : « Accès interdit pendant les heures d’entraînement ». Et pour mieux faire appliquer ce huis clos décrété par l’entraîneur stéphanois, trois agents de police, postés devant le stade, ont reçu l’ordre de ne laisser passer aucune personne extérieure au club. « Nous allons travailler dur à raison d’un entraînement le matin et l’après-midi jusqu’à dimanche, justifie Herbin. Le départ est fixé à lundi matin sept heures au stade. » Jusqu’à nouvel ordre donc, les journalistes sont invités à ne plus franchir les portes du vestiaire stéphanois.

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Objectif Glasgow 76 – Dynamo Kiev : à la découverte de l’ogre soviétique

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En URSS, au milieu des années 50, le football est roi. Sur les 18 millions de Soviétiques qui pratiquent une activité sportive, 2 millions jouent au football. Généralement, on commence à taper très jeune dans un ballon. Souvent, on y joue dans la rue ou dans une cour d’immeuble. Les batailles que se livrent les gamins sont souvent homériques. Très vite, on y détecte les futurs talents. C’est ainsi que les Tatouchine, Sabo, Troitzkaya ou encore Ogonkov ont tous connu ce parcours qui mène vers la gloire.

carte_ukraineA la fin du XIXe siècle, le débarquement de marins anglais dans le port d’Odessa a permis au football ukrainien de se développer. Le Dynamo Kiev voit le jour en 1927 et depuis sa création, le club demeure la fierté de son pays. Les couleurs jaune et bleu ciel de son logo sont les mêmes que celles de l’étendard national. A Moscou, le Spartak regroupe les membres des coopératives artisanales, à Kiev, le Dynamo est composé d’ouvriers de l’industrie électrotechnique.

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Objectif Glasgow 76 : Nantes-Kiev : des Stéphanois en observateurs

 

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Saint-Etienne a bien préparé son déplacement à Simféropol. La victoire acquise contre Lille (3-1) donne aux Stéphanois trois points d’avance sur Nice, leur prochain adversaire en Championnat. Pour Robert Herbin, « il vaut mieux aller affronter Nice avec trois points d’avance sur lui, on sera plus à l’aise. »

Venu superviser son futur adversaire européen, Valeri Lobanovski est reparti du stade Geoffroy-Guichard avec quelques certitudes mais aussi quelques interrogations. Si aucun blessé n’a été déploré contre les Nordistes, Robert Herbin peut finalement se féliciter des absences qui lui ont causé bien des soucis. Les forfaits de dernière minute de Larqué et Piazza lui ont en effet permis de faire jouer quelques joueurs voués le plus souvent au banc de touche. L’adage qui veut que le malheur des uns fasse le bonheur des autres n’a donc pas été respecté.

FranceFootball, 23 février 1976.
FranceFootball, 23 février 1976.

« Chaque chose en son temps »

Lundi 23 février. Rassemblés pour le traditionnel décrassage de lendemain de match, la joie est perceptible sur le visage des joueurs présents. Pourtant, la veille, menés au score par Lille jusqu’à la 69e minute, certains ont dû se demander s’ils n’allaient pas concéder leur première défaite à domicile depuis deux ans. Dans ce cas, Jacques Santini se serait alors longtemps souvenu de son premier capitanat à la tête de l’équipe première. Les Verts ont gagné et pour fêter l’évènement, « Jacquot » a offert le Champagne à ses partenaires comme la tradition l’exige à Saint-Etienne.

Le Championnat mis entre parenthèses pour une dizaine de jours, Robert Herbin peut se consacrer exclusivement à la préparation de la Coupe d’Europe. Tous les regards sont désormais tournés vers Kiev. « Nous pouvons sans nous paniquer le moins du monde faire chaque chose en son temps, dit « Roby » . Avant Kiev, on s’occupe de la Coupe d’Europe. Après Kiev, on repensera au Championnat. » La précision a le mérite d’être claire.

Jean-Michel Larqué, l’un des quatre forfaits de la veille, est bien présent au stade Geoffroy-Guichard mais il ne peut toujours pas s’entraîner. Il souffre toujours d’une infection et continue de se soigner avec le docteur Poty. En revanche, Oswaldo Piazza, dont la fièvre est tombée de 39° à 36,8°, a repris l’entraînement de même que Gérard Janvion et Hervé Revelli, les deux autres éclopés.

L'Equipe, 24 février 1976.
L’Equipe, 24 février 1976.

Depuis le 2 février, les joueurs de Kiev ont quitté leur pays. Après un passage par la Yougoslavie, ils font connaissance avec la région nantaise depuis trois jours. La délégation soviétique qui compte 19 joueurs ne s’est pas déplacée qu’avec des sociétaires du club ukrainien. Aux treize pensionnaires du Dynamo, six autres joueurs, parmi lesquels Prokorov et Lovtchev, appartiennent à d’autres clubs soviétiques, notamment du Spartak Moscou pour ces deux derniers.

Oleg Blokhine sera la principale attraction de la rencontre entre le Dynamo Kiev et le FC Nantes.
Oleg Blokhine (ici à l’entraînement)  sera la principale attraction de la rencontre entre le Dynamo Kiev et le FC Nantes.

A Nantes, les Soviétiques ne sont pas venus faire du tourisme. Pendant que Valeri Lobanovski était à Saint-Etienne pour superviser ses futurs adversaires, Blokhine et ses coéquipiers, sous la houlette de Bassilevitch, se sont entraînés à deux reprises sur le terrain des Basses-Landes situé à l’intérieur de la ville. Ce lundi, en présence cette fois de Lobanovski, ils ont eu droit à deux nouvelles séances axées sur le physique. Au repos forcé depuis près de deux mois, les Ukrainiens disputeront au stade Marcel-Saupin leur cinquième rencontre de préparation.

La belle aubaine pour Nantes

Mardi 24 février. La venue du Dynamo Kiev à Nantes constitue une belle opération publicitaire pour les dirigeants nantais. Pour attirer les Soviétiques dans leur antre, ils n’ont eu à débourser que 50 000 F d’indemnités. Pas sûr que quelques semaines plus tard, ils auraient pu s’offrir une telle affiche. Depuis sa victoire en finale de la Coupe des Coupes en mai 1975, sa cote de popularité n’a cessé de grimper. Sollicités de toutes parts, les dirigeants soviétiques envisagent sérieusement de tripler ses tarifs.

L'Equipe, 24 février 1976.
L’Equipe, 24 février 1976.

Mardi 24 février. A bord d’un avion privé, une délégation stéphanoise au grand complet traverse la France d’est en ouest. Le but de ce déplacement n’est pas de rendre une visite de courtoisie à Yves Triantafilos, ancien pensionnaire de la maison verte, mais d’y superviser le Dynamo Kiev.

Il est 19 h 30 quand le bus affrété à l’aéroport de Nantes dépose les Stéphanois devant le stade Marcel-Saupin. Roger Rocher franchit le premier les grilles de l’enceinte, suivi par Robert Herbin et ses joueurs. Ils prennent immédiatement place dans la tribune E, serrés les uns contre les autres pour mieux vaincre le froid. Naturellement, Herbin s’assied au premier rang.

Hidalgo, Donoyan et les autres…

Les Stéphanois ne sont pas les seuls à avoir fait le déplacement jusqu’à Nantes. Michel Hidalgo, le nouveau sélectionneur, est arrivé de Paris : cette rencontre est la première des deux qu’il a programmées. En effet, dès le lendemain, il se rendra à Caen pour y superviser l’équipe de France Olympique où évoluent le Nancéien Michel Platini et le Stéphanois Jean-Marc Schaer entre autres. Autre personnalité bien connue des Stéphanois : René Donoyan. Stéphanois de 1957 à 1964, il a ensuite quitté l’ASSE pour Nantes. Entraineur des jeunes du FCN, il a formé notamment Jean-Paul Bertrand-Demanes.

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La délégation stéphanoise a fait le déplacement jusqu’à Nantes pour superviser le Dynamo Kiev.

Au coup d’envoi, Robert Herbin est rassuré. La rumeur selon laquelle Bassilevitch et Lobanovski laisseraient au repos quelques-uns de leurs meilleurs éléments est vite balayée d’un revers de manche. A une semaine du premier duel entre les deux équipes, les techniciens soviétiques ne pouvaient faire de l’intox.

L'Equipe, 26 février 1976.
L’Equipe, 25 février 1976.

Pendant quatre-vingt-dix minutes, les « espions » stéphanois dissèquent avec attention chaque fait et geste de leurs futurs adversaires. Ils constatent que la formation soviétique, malgré une longue période d’inactivité, n’accuse aucun déficit de rythme. Techniquement, le vainqueur de la dernière Coupe des Coupes à Bâle n’a rien à envier aux grands d’Europe. Sa défense, bien regroupée autour du solide Fomienko, ne laisse aucune place à l’improvisation. Ce sera donc aux attaquants stéphanois de faire preuve d’ingéniosité s’ils veulent déstabiliser cette machine désormais bien rôdée aux joutes européennes. Et comme le souligne Oleg Blokhine :

« Nous ne jouons pas la défense, nous jouons pour exploiter les erreurs adverses. »

Oleg Blokhine

Au milieu de terrain, la polyvalence du capitaine Kolotov, la finesse de Burjak (22 ans et déjà 38 sélections) et le talent de Vieremiejev constituent une arme essentielle dans le 4-4-2 mis en place par les deux entraîneurs. Enfin, le trio offensif composé de Onitchenko, Blokhine et Burjak promet bien du courage aux défenseurs stéphanois pour contenir leurs assauts.

Les joueurs de Lobanovski usent de passes courtes et en retrait, obligeant ainsi leur adversaire à se découvrir. A ce petit jeu, les deux ailiers que sont Onitchenko et Blokhine, de par leur permutations incessantes, restent les joueurs les plus dangereux.

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Les attaquants soviétiques ont souvent mis en difficulté les défenseurs nantais sans pour autant faire la différence. Les deux équipes se sont séparées sur un score de parité (1-1).

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NANTES – DYNAMO KIEV : 1-1

Spectateurs : 20 000 environ. Arbitre : M. Wurtz. Buts.- Nantes  : Bargas (77e) ; Dynamo Kiev : Vieremiejev (49e).
Nantes : Bertrand-Demanes (Desrousseaux, 46e) – Osman (Van Straelen, 46e), Bargas, Rio, Bossis – Michel, Tusseau, Rampillon – Gadocha, Triantafilos, Baronchelli. Entr.: Arribas.
Dynamo Kiev : Rudakov – Trochkine, Fomienko, Zwiaguintsev, Matvienko – Konkov, Kolotov, Vieremiejev – Onitchenko (Nazarenko, 46e), Burjak, Blokhine. Entr. : Lobanovski.

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Le résumé de la rencontre en vidéo

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A une semaine du premier match contre Saint-Etienne, l’équipe de Lobanovski a démontré l’étendue de ses qualités, tant techniques que tactiques. Pourtant, José Arribas, l’entraîneur nantais, n’a pas été convaincu par la prestation de cette équipe ukrainienne : « Dynamo a développé un jeu prudent. J’imagine qu’on n’a pas vu le vrai Dynamo Kiev, je crains même… Je pense qu’ils joueront autrement à Simferopol. La valeur des individualités est indiscutable, la qualité reste évidente, mais je suis resté sur ma faim. »

Michel Hidalgo porte lui aussi un jugement mitigé sur la prestation du Dynamo. « Des hommes comme Kolotov et Onitchenko ont été anonymes. J’ai vu Kiev trois fois et trois fois j’ai eu la même impression. C’est le match aller qui sera important pour Saint-Etienne. Il ne faudra pas prendre de retard et tout sera possible avec le public du stade Geoffroy-Guichard. »

« Le match aller sera décisif puisqu’il me semble exclu que Saint-Etienne, au retour, soit en mesure de les balayer comme ce fut le cas avec Split par exemple. »

Henri Michel

Ce mardi soir, en Loire-Atlantique, Oleg Blokhine, en deux éclairs de génie, a fait passer quelques frissons à Gérard Janvion. Le défenseur stéphanois sait qu’il devra être à cent pour cent de ses capacités face à la « fusée » ukrainienne. « Je crois qu’il faut le marquer de très près, le suivre dans tous ses déplacements » s’est contenté de déclarer le défenseur stéphanois.

Ivan Curkovic a bien observé les attaquants soviétiques. Contre Nantes, il a remarqué trois joueurs : « J’ai été impressionné par la valeur individuelle non seulement de Blokhine, mais aussi de Vieremeiev et de Burjak. » Hugo Bargas, le défenseur argentin du FC Nantes, ne tarit pas d’éloges lui aussi à l’encontre de ses adversaires d’un soir. « C’est la meilleure équipe que j’ai rencontrée depuis que je suis en Europe. Kiev sera très difficile pour Saint-Etienne. Ce sera dur, vraiment, mais Saint-Etienne sait aussi jouer en grande équipe. »

A Nantes, Oswaldo Piazza a pu converser avec son compatriote Hugo Bargas à la fin du match.
A Nantes, Oswaldo Piazza a pu converser avec son compatriote Hugo Bargas à la fin du match.

Dominique Rocheteau ne s’attend pas à une partie de plaisir face aux défenseurs ukrainiens. Si beaucoup soulignent la vitesse de leurs attaquants, le jeune ailier stéphanois préfère mettre l’accent sur les défenseurs ukrainiens qu’il va rencontrer sur sa route. « C’est la vitesse de leurs défenseurs qui m’a surpris. Il ont certainement du « jus » mais nous aussi, et ils s’en apercevront. »

« Saint-Etienne ne nous reconnaîtra pas les 3 et 17 mars prochain !  »

Oleg Blokhine et Vieremeiev

Jean-Michel Larqué, à l’instar de ses coéquipiers, n’est pas surpris de la prestation de ses futurs adversaires. Avant de monter dans le car qui doit reconduire les Stéphanois à l’aéroport, le capitaine des Verts est conforté dans ses certitudes : « J’ai retrouvé ici, de visu, le Dynamo Kiev dont j’avais entendu parler et que j’avais vu à la télévision. Cependant, le fait d’assister au match accentue les caractéristiques de l’équipe soviétique. J’ai remarqué que le Dynamo Kiev tirait assez peu au but. Les joueurs de Lobanovski insistent davantage sur le travail de préparation. C’est à ce niveau qu’ils cherchent d’abord à déséquilibrer l’adversaire. Pour les contrer dans ce domaine, il conviendra d’assurer un pressing constant mais pas trop éloigné de nos propres buts pour éviter des brèches importantes. »

« C’est à Simferopol qu’il faudra aller chercher notre qualification car la défense de zone de Kiev très proche de la défense de zone du handball sera difficilement franchissable à Geoffroy-Guichard. »

Jean-Michel Larqué

Depuis qu’il est à Nantes, Yves Triantafilos revit. Titulaire à la pointe de l’attaque des Canaris, il espère que ses anciens coéquipiers vont se qualifier pour le tour suivant : « Je pense sincèrement que Saint-Etienne doit se qualifier. Kiev, c’est plus fort que les Rangers mais pas plus génial. Les défenseurs m’ont paru un peu lourd. Rocheteau peut les affoler. »

L’international polonais du FC Nantes, Robert Gadocha, ne compte plus le nombre de fois où il a affronté l’URSS avec sa sélection. Pour lui, il ne fait aucun doute que le Dynamo sera prêt à Simferopol. « Il faut faire confiance aux Russes pour être prêts à l’heure H. Dynamo Kiev représente l’URSS au même titre que la sélection nationale. Entre Dynamo Kiev, équipe jeune que je connaissais à peine et le jeu russe que je connais, je ne fais aucune différence fondamentale aux plans de la préparation physique et de l’organisation dans le jeu. Si j’étais Herbin, j’irai à Simferopol dans le même état d’esprit où les Russes sont venus à Nantes : garder la balle et préparer le contre. A Saint-Etienne, j’insisterais sur le pressing de tous les instants. »

« Un match de Coupe d’Europe met en jeu des éléments nerveux, psychiques considérables. De très belles équipes ne supportent pas la tension implique et craquent. Saint-Etienne a de grandes chances de qualification. »

Robert Gadocha

L'Equipe, 26 février 1976.
L’Equipe, 25 février 1976.

Tard dans la soirée, Roger Rocher et ses hommes se sont envolés pour Saint-Etienne. Quant aux Soviétiques, ils ont regagné leur hôtel où une réception en leur honneur était offerte. Dès le lendemain matin, ils ont regagné Paris avant de faire escale en Allemagne. A Cologne, les champions d’URSS clôtureront leur tournée d’un mois loin de leur pays et de leurs foyers.

A l’aéroport, Onitchenko, le pendant de Blokhine à l’aile droite, traîne la jambe. Victime des crampons sur le tibia d’Hugo Bargas, sa participation au match-aller semble compromise. Après Muntian (distension des ligaments du genou), Onitchenko pourrait à son tour déclarer forfait. Entre deux avions, Valeri Lobanovski, pourtant peu disert sur ses intentions en Crimée, laisse percevoir quelques signes d’inquiétude : « La seule chose que je craigne, c’est le manque de compétition de mes joueurs. En Yougoslavie, le temps était exécrable et nous avons disputé des matches harassants. Nous n’aurons que cinq matches amicaux dans les jambes avant de rencontrer les champions de France… »

Pour Saint-Etienne comme pour le Dynamo Kiev, assurément, le compte-à-rebours a commencé.

L'Equipe, 26 février 1976.
L’Equipe, 26 février 1976.

Thierry CLEMENCEAU

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Pendant ce temps-là…

 Michel Hidalgo ne chôme pas depuis sa prise de fonction de sélectionneur des Bleus. Mardi soir, il a assisté à la rencontre amicale entre Nantes et le Dynamo Kiev (1-1). Dès le lendemain, il a rejoint Caen où s’est déroulé le match entre l’équipe de France Olympique et son homologue hollandaise. Jean-Marc Schaer, seul sélectionné stéphanois, a tiré son épingle du jeu en inscrivant le premier des quatre buts de la belle victoire française (4-2). Ce troisième succès en autant de matches joués rapproche un peu plus les Bleus de Montréal où se dérouleront les Jeux Olympiques.

Th.C.

Dernier blog : Saint-Etienne-Lille : dernière répétition avant Kiev

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ASSE Musée des Verts - Le Chaudron se visite aussi 2

Le Chaudron se visite aussi

Le Musée des Verts a fêté son deuxième anniversaire. Vous pouvez visiter le stade Geoffroy-Guichard. Le billet d’entrée combiné « stade Geoffroy-Guichard/Musée des Verts » permettra aux supporters de visiter le stade et le musée le même jour ou de visiter le musée ultérieurement, votre ticket étant valable un an à compter de la date d’achat.

Pendant une heure, les supporters des Verts pourront découvrir les coulisses du Chaudron au cours d’une visite guidée exceptionnelle: salle de presse, vestiaire de l’ASSE, couloir d’accès au terrain avec la mythique inscription « Ici, c’est le Chaudron », bord de pelouse, salon des Présidents… Ils pénétreront ainsi dans les lieux habituellement réservés aux joueurs, staffs, dirigeants et officiels.

Rénové dans le cadre des quatre rencontres de l’Euro 2016 programmées à Saint-Etienne, le stade Geoffroy-Guichard appartient à la communauté d’agglomération Saint-Etienne Métropole. Cette rénovation est l’œuvre des architectes de Chaix & Morel et Associés et une réalisation de la société Léon-Grosse. Geoffroy-Guichard est un stade mythique mais désormais également design et écologique.

TARIFS
Plein tarif :
15€.
Tarif réduit : 12€ (+ de 60 ans, -18 ans, étudiants, PMR, demandeurs d’emploi, CE de 20 personnes et plus, groupes de 10 personnes et plus).
Etablissements scolaires et clubs de football amateurs : 10€.
Pack « famille » (2 adultes + 2 enfants) : 42€.

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« C’est notre plus belle victoire… »

Quatorze anciens Verts se sont retrouvés au Musée des Verts pour le vernissage de l’exposition « 40 ans après… Retour sur l’épopée des Verts », visible jusqu’au 15 mai 2016. L’occasion pour les instigateurs de la meilleure saison de l’histoire du club de se remémorer les moments qui ont façonné l’une des plus belles pages du sport français. Retrouvez les anciens Verts sur :

ASSE.fr

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Plus de 112 100 visiteurs ont parcouru le Musée des Verts depuis son ouverture le 20 décembre 2013. Et vous ?

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Objectif Glasgow 76 – Saint-Etienne-Lille : dernière répétition avant Kiev

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Petit retour sur le match aller : Saint-Etienne évite le piège lillois

Toutes les séries ont une fin. Celle de Saint-Etienne s’est terminée ce dimanche au Parc des Princes. Invaincus en Championnat depuis le 4 octobre 1975 -14 matches sans défaite-, Robert Herbin et ses joueurs n’ont pas réussi à garder cette invincibilité en s’inclinant 2 à 1 contre le Paris-SG.

En 24 rencontres, les Verts n’ont connu la défaite qu’à 3 reprises. Pourtant, depuis plusieurs matches, les Verts ont semblé jouer à l’économie. Sans que l’on puisse parler de lassitude, au Parc des Princes, ils n’ont fait illusion que dans le dernier quart d’heure, ce qui a fait dire à Roger Rocher :

« Nous avons mal remonté le réveil aujourd’hui. Nous avons démarré trop tard. »

Roger Rocher

A Paris, le milieu de terrain a été défaillant et, par voie de conséquence, l’animation offensive a pêché elle aussi. A trop compter sur un Dominique Rocheteau quelque peu émoussé, l’attaque des Verts ne surprend plus. Le jeune ailier droit international n’est plus aussi irrésistible qu’en début de saison. « Il est difficile de trouver une explication à notre comportement, dit-il. Mais il ne faut pas en tirer un enseignement catégorique. La coupe d’Europe, ce sera autre chose. »

Cet avertissement sans frais ne remet pas tout en question. Il est seulement perçu comme un rappel à l’ordre. En leur donnant la leçon au Parc des Princes, le Paris-SG a peut-être rendu un précieux service aux joueurs stéphanois.

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Le 15 février, Oswaldo Piazza et Saint-Etienne ont rendu une pâle copie au Parc des Princes.

Robert Herbin va donc devoir trouver rapidement le joueur capable de peser sur une défense pendant 90 minutes. Patrick Revelli n’a pas cette vocation alors que son frère Hervé n’est plus cette terreur qui faisait trembler les défenses adverses. S’ils veulent se qualifier pour les demi-finales de la Coupe des Clubs Champions, les Stéphanois devront prendre les mêmes risques offensifs qu’à Glasgow.

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Objectif Glasgow 76 – Paris-SG-Saint-Etienne : au Parc, les princes n’étaient pas Verts

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Dernier blog : Saint-Etienne-Marseille : La bonne affaire

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La victoire de Saint-Etienne contre Marseille (1-0) a laissé entrevoir des lendemains prometteurs. L’équipe semble avoir retrouvé l’homogénéité qui lui avait permis de revenir sur l’incontestable leader niçois avant la trêve. Sans un Gérard Migeon des grands jours, l’addition aurait sans doute été plus lourde pour les Provençaux. Peut-on parler de renouveau pour l’équipe de Robert Herbin ? Oui et non. Si le retour de Gérard Janvion en défense a surtout permis à l’entraîneur stéphanois de reconstituer son milieu de terrain composé de Bathenay, Synaeghel et Larqué, l’attaque, en revanche, pose toujours problème à « Roby ».

Dominique Rocheteau (ici face à Marius Tresor) a beaucoup tenté sans pour autant connaître la réussite.
Dominique Rocheteau (ici face à Marius Tresor) a contribué à la victoire sur l’Olympique de Marseille (1-0).

Peu prolifique depuis le début de la saison -Saint-Etienne possède la huitième attaque du Championnat avec 37 buts-, Herbin tente toujours de trouver la bonne formule. Les blessures des uns ajoutées à la méforme des autres, ne sont pas de nature à le rassurer.

Hervé Revelli a retrouvé le chemin des filets. Son but inscrit contre l’OM sera-t-il suffisant pour en faire un titulaire indiscutable ? Même si Jean-Marc Schaer n’a pas été le buteur escompté, il n’en reste pas moins un sérieux concurrent pour l’aîné des Revelli dans l’esprit d’Herbin. Rassuré par les entretiens qu’il a eus avec son entraîneur et son président, il reste le titulaire du poste.

Contre l’OM, Dominique Rocheteau a paru émoussé. Devant ses parents venus assister au choc de cette 23e journée, il aurait bien voulu leur offrir un but. Ce n’est que partie remise. Herbin se demande si son jeune ailier international n’aurait pas besoin de souffler un peu avant le déplacement en URSS.

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Objectif Glasgow 76 – Saint-Etienne-Marseille : la bonne affaire

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Petit retour sur le match aller : Les Verts tombent au Vélodrome

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La défaite de Saint-Etienne contre Troyes (0-2) à Rouen en Coupe de France a fait sensation dans le milieu du football. Vainqueur de cette épreuve reine les deux années précédentes,  les Verts s’inclinent pour la première fois depuis le printemps 1973 face à un club français. La déception passée, joueurs et dirigeants entendent bien repartir de l’avant comme le confirme Roger Rocher, absent en Normandie : « Ce n’est pas encore pour Saint-Etienne que sonne le glas ! »

A un mois du premier match contre le Dynamo Kiev, cette élimination représente presqu’un bien pour un mal. Avec un calendrier désormais allégé, les Stéphanois vont pouvoir se préparer moralement et psychologiquement à cette échéance. Robert Herbin abonde dans le sens de son président et refuse d’en faire une affaire d’Etat.

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