Objectif Glasgow 76 : Glasgow Rangers-Saint-Etienne : les Verts n’ont pas tremblé (3/3)

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Dernier blog : Les Verts à l’assaut d’Ibrox Park (2/3)

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MUSEE DES VERTS
Le ballon du match. Musée des Verts.

« Il faudra un grand Saint-Etienne pour éliminer les Rangers »

Robert Herbin

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Programme du match Glasgow Rangers-Saint-Etienne. Collection personnelle de M. Philippe Gastal, Musée des Verts.

Jock Wallace avait promis l’enfer aux Stéphanois. Au lieu de cela, les Stéphanois ont donné la leçon aux Ecossais. Les Verts devaient plier devant 70 000 supporters mais finalement, ils sortent grands vainqueurs de onze Rangers dépités. Leur victoire ne souffre d’aucune contestation.

L'Equipe, 6 novembre 1975.
L’Equipe, 6 novembre 1975.
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Les deux équipes font leur entrée sur la pelouse d’Ibrox Park. Piazza, Lopez, Bathenay et tous les Stéphanois sont concentrés. On leur a promis l’enfer, ils savent que le début du match sera déterminant.

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Le compte-rendu du quotidien L’Equipe

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L’Equipe, 6 novembre 1975.

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Echange des fanions entre Jean-Michel Larqué et John Greig, les deux capitaines, sous les yeux de M. Rion, l’arbitre belge de la rencontre.

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GLASGOW RANGERS – SAINT-ETIENNE : 1-2

Spectateurs : 50 000 environ. Arbitre : M. Rion (BEL). Buts.- Glasgow Rangers : Mac Donald (88e) ; Saint-Etienne : Rocheteau (63e), H. Revelli (70e).
Glasgow Rangers : Kennedy – Jardine, Forsyth, Jackson, Greig – Stein, Mac Donald, Johnstone – Mac Lean, Parlane, Young. Entr.: Wallace.
Saint-Etienne : Curkovic – Janvion, Piazza, Lopez, Farison (Repellini, 75e) – Larqué, Bathenay, Synaeghel – Rocheteau, Schaer (Schaer, 82e), H. Revelli. Entr.: Herbin.

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Une du quotidien L'Equipe, 6 novembre 1975.
Une du quotidien L’Equipe, 6 novembre 1975.

« No comment ! »

Au coup de sifflet final, le petit sourire de Roby contraste avec le visage fermé de Wallace. « Je suis amèrement déçu. On a été très long à se mettre en route, alors qu’on avait espéré jouer très fort dès le début », déclare l’entraîneur déçu. Guère plus disert, le président Simpson se fend d’un « No comment ! » qui en dit long.

« Saint-Etienne ne se porte pas si mal. J’avais été marqué par notre élimination face au Celtic. Aujourd’hui, je suis content, car nos joueurs ont démontré qu’ils pouvaient gagner dans un pays où le football est roi. »

La tactique mise en place par Herbin a fonctionné à merveille. Il s’en explique volontiers : « En observant le jeu des Britanniques, il est facile de s’apercevoir que l’avant-centre, dans les seize mètres, a toujours quelqu’un sur le paletot. Pour échapper aux situations confuses devant notre but, à cette fameuse bataille aérienne, il fallait éloigner les attaquants de pointe écossais, les renvoyer loin de leurs bases, les déraciner. C’était ça pour eux ou le hors-jeu. Au magnétoscope, lors du match Celtic-Rangers, j’avais remarqué que Parlane s’était trouvé trois fois en position de hors jeu. Il y avait-là une idée à creuser. »

Dominique Rocheteau par ses dribbles déconcertants et sa vitesse d'exécution, a maintes fois semé la panique dans la défense écossaise.
Dominique Rocheteau par ses dribbles déconcertants et sa vitesse d’exécution, a maintes fois semé la panique dans la défense écossaise.

« Je pense qu’on vient de réaliser le plus grand exploit de l’histoire du club. »

Roger Rocher

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Jean-Marc Schaer, titulaire à Ibrox Park, vit un rêve éveillé. Chargé de remplacer Patrick Revelli, le jeune Stéphanois a lutter à armes égales face aux défenseurs écossais.

Le président stéphanois ne peut cacher sa satisfaction du devoir accompli : « C’était notre 26e match de Coupe d’Europe qui se termine par un brillant résultat à l’extérieur. Ce qui m’a plu, c’est la sérénité, la précision et la confiance qu’ont manifestées nos joueurs. Tout cela va nous donner une grande force pour la suite du Championnat. »

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A Ibrox Park, le banc stéphanois est relativement confiant. Les hommes de Robert Herbin mènent 2 à 0 et s’envolent tranquillement vers les quarts de finale qui se déroulement au mois de mars.

Pierre Garonnaire, sur place depuis plusieurs jours, a le sens du devoir bien accompli. « Mes espoirs se réalisent. Le matin même du match, j’ai parlé à Roby : on n’osait pas se le dire, mais nous étions tous les deux confiants. »

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Le résumé de la rencontre

 La première mi-temps :

La deuxième mi-temps :
https://www.youtube.com/watch?v=gzciG2-2pEU

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Toute la détermination d’Ivan Curkovic (ici devant Piazza et Parlane) dans cette action. Ses nombreuses interventions dans les airs ont fini par dégoûter les attaquants écossais.
L'Equipe, 6 novembre 1975.
L’Equipe, 6 novembre 1975.

« Un millier de petits détails »

Ivan Curkovic a été impeccable de la première à la dernière minute. Très autoritaire, il a évité aux siens d’encaisser un but sur une tête de Parlane (37e). Le gardien yougoslave n’est pas surpris par la victoire des Stéphanois en terre écossaise : « Nous n’avons jamais été aussi concentrés qu’au moment de pénétrer sur la pelouse d’Ibrox Park. Nous nous sommes entraînés à Saint-Etienne avec des ballons achetés en Ecosse. Ainsi, nous avons vu à plusieurs reprises les défauts et les qualités des Rangers, sur magnétoscope. Nous avons soigneusement préparé notre jeu de tête, sachant que les Ecossais entendaient nous imposer cette épreuve de force. Un match de Coupe d’Europe, c’est un millier de petits détails qui, ajoutés les uns aux autres, permettent d’obtenir ce que l’on souhaite. »

« J’apprécie cette ambiance de messe »

Gérard Janvion, aussi précieux en défense qu’en soutien de son milieu de terrain, s’attendait à une bataille plus ardue : « Sur un plan personnel, j’ai trouvé le match retour plus facile que le match aller. J’ai aujourd’hui l’impression que le joueur français peut s’adapter à tous les styles. A condition de le vouloir, de faire ce qui convient. Dans le vestiaire, nous étions remarquablement concentrés et j’avoue que j’apprécie cette « ambiance de messe » avant de pénétrer sur un terrain ! »

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Les joueurs stéphanois, à l’image de Christian Synaeghel, quittent la pelouse d’Ibrox Park avec la conscience du devoir accompli. Pour eux, l’aventure européenne continue.

« Calma ! Calma, Oswaldo ! »

Son partenaire de la défense, Oswaldo Piazza n’est pas tombé dans le jeu de la provocation. Il a livré un beau duel à Parlane, même s’il a été quelquefois dominé dans les airs. Au club depuis 1972, l’Argentin constate que l’ASSE a gagné en maturité dans le jeu : « Nous savions, nous, Stéphanois, que nous avions acquis depuis plusieurs mois une certaine maturité de jeu, une expérience incontestable. Je n’ai pas arrêté personnellement de me dire durant tout le match : « Calma ! Calma, Oswaldo ! Attention à ne pas riposter aux provocations de Parlane ! Je suis content d’avoir pu freiner  mon tempérament ! » Il faut toujours se remettre en question et c’est un des aspects du football qui m’enchante le plus. »

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L’Equipe, 7 novembre 1975.

Jean-Michel Larqué a accompli un match plein. Véritable métronome au milieu de terrain, il s’est comporté en patron de cette équipe stéphanoise. « J’ai connu toutes les étapes stéphanoises. Cette victoire à Glasgow, c’est la victoire de Thévenet au Tour de France, en haut d’un col ! » En bon capitaine, il a un petit mot pour Jean-Marc Schaer, son jeune coéquipier : « Regardez Schaer, il y a un mois, il aurait éclaté de rire si vous lui aviez prédit un match de Coupe d’Europe ! Il s’est immédiatement adapté et plus, nous l’avons immédiatement adopté. »

« Je n’étais pas fier »

Le jeune attaquant stéphanois a réalisé un gros travail de soutien à ses milieux de terrain. A deux doigts d’ouvrir le score dès la dixième minute, il est devenu la mascotte de ses partenaires : « Je ne peux pas croire ce qui vient d’arriver. J’ai du mal à garder les pieds sur terre ! Les anciens ont été très chics avec moi. Il n’ont cessé de m’encourager sur le terrain. Vous savez, je n’étais pas fier en arrivant sur la pelouse. »

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A la 63e minute, Dominique Rocheteau inscrit le premier but du match. L’ailier stéphanois ouvre la voie de la qualification à son club.

Christian Synaeghel est un homme heureux. Après un début de saison compliqué, cette victoire le remet en selle. Le « Ch’ti », comme le surnomment ses coéquipiers, a abattu un travail énorme au milieu de terrain. « Croyez-moi, gagner en terre britannique, cela retape complètement un homme. J’avais le trac à Glasgow mais pas la trouille. »

Gérard Farison n’est pas prêt d’oublier cette soirée écossaise. A l’origine du but de Rocheteau, il a su contrer les dribbles déroutants de Mac Lean. « Cette victoire sur les Rangers restera profondément ancrée en moi. Depuis 1963, année au cours de laquelle je suis devenu Stéphanois, c’est mon meilleur souvenir sur le plan européen. Je m’étais fait presqu’un monde de l’enfer d’Ibrox Park car en 1968, à Glasgow contre le Celtic, j’étais sur le banc des remplaçants et ce que j’avais vu était quasiment démoniaque. Je m’attendais donc à une ambiance beaucoup plus explosive. Je ne me plains pas de m’être trompé ! »

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Jean-Michel Larqué est au four et au moulin. Le capitaine stéphanois a éclaboussé la rencontre de tout son talent.

« C’est quelque chose »

Depuis le début de la saison, Dominique Rocheteau vit un rêve éveillé. « Je continue de vivre un rêve, les yeux ouverts. J’ai eu la joie de marquer le premier but et d’offrir le second à Hervé. Pour un débutant comme moi en Coupe d’Europe, c’est quelque chose ! »

Le mardi 11 novembre, dans son édito, Jacques Ferran, le directeur de la rédaction de FranceFootball, consacre plusieurs lignes à la victoire des Verts à Glasgow. « Saint-Etienne a, par son succès de Glasgow, achevé de convaincre et l’Europe et la France (et c’était peut-être plus difficile pour la France que pour l’Europe) qu’elle avait autant de raisons de figurer parmi l’élite européenne que n’importe qui.

Que de chemin les Stéphanois ont dû parcourir pour éclairer enfin les aveugles et les incrédules : tous ceux qui chez nous, refusent de croire au soleil qui se lève ! Et qui, lorsque Saint-Etienne éliminait Lisbonne, Split, Chorzów et dominait le Bayern dans son antre olympique, haussait les épaules en parlant de providence et de miracle. Va-t-on maintenant enfin croire à Saint-Etienne, non pas comme à un météore, mais comme à un fait ? »

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Hervé Revelli, reconverti en ailier gauche, est félicité par Jean-Marc Schaer, son jeune coéquipier.
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L’Equipe, 7 novembre 1975.

« Saint-Etienne a bien fait de prendre des risques calculés. Il ne faut jamais donner à l’adversaire la moindre raison d’installer sa supériorité. Bravo Saint-Etienne ! C’était hier un brillant trouble-fête de la Coupe des Champions. C’est aujourd’hui un membre à part entière de l’aristocratie européenne. »

Johan Cruyff

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La presse écossaise est unanime

Le lendemain du match, les journaux quotidiens écossais sont unanimes : Saint-Etienne était plus fort que les Rangers. Pour The Sun : « Les gazelles françaises étaient simplement trop bonnes » alors que Scotsman écrit : « Les Français ont mis K.O. les Rangers. De Piazza à Rocheteau, cet homme surprenant toujours à la pointe de l’action, le onze stéphanois se déplaçait avec grâce. » Pour le Glasgow-Herald : « Le blitz tant promis n’est pas venu du côté où on l’attendait. » Enfin, pour le Daily News : « Les Rangers ont été surpris par l’insistance de Saint-Etienne à aligner trois hommes en première ligne, chaque fois que cela a été possible.»

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Pour la deuxième fois consécutive -une première pour un club Français- Saint-Etienne accède aux quarts de finale de la Coupe des Clubs Champions. En Ecosse, le club du président Rocher a atteint un nouveau sommet dans le football européen.

Benfica, Moenchengladbach, Eindhoven, Split, Kiev, le Real Madrid, le Bayern Munich et… Saint-Etienne se retrouveront au mois de mars. En attendant ce double-rendez-vous, les Stéphanois ont trois mois pour refaire leur retard de sept points sur le leader niçois et aborder le printemps en conquérants.

Thierry CLEMENCEAU

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Prochain blog :
Troyes-Saint-Etienne : une victoire a minima

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« C’est notre plus belle victoire… »

Quatorze anciens Verts se sont retrouvés au Musée des Verts pour le vernissage de l’exposition « 40 ans après… Retour sur l’épopée des Verts », visible jusqu’au 15 mai 2016. L’occasion pour les instigateurs de la meilleure saison de l’histoire du club de se remémorer les moments qui ont façonné l’une des plus belles pages du sport français. Retrouvez les anciens Verts sur :

ASSE.fr

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Plus de 100 000 visiteurs ont parcouru le Musée des Verts depuis son ouverture le 20 décembre 2013. Et vous ?

http://www.museedesverts.fr

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Auteur : surlaroutedesverts

Comme Obélix, tout petit, je suis tombé dans le Chaudron. Et je n’en suis jamais sorti. Mon premier souvenir d’un match des Verts remonte au 17 mars 1976. Ce soir-là, Saint-Etienne s’offre une qualification pour les demi-finales de la plus prestigieuse des Coupes d’Europe face au Dynamo de Kiev. Quel plus beau cadeau, le jour de mes 9 ans, que de voir Dominique Rocheteau, Charentais maritime comme moi, faire exploser le stade Geoffroy-Guichard. A travers ce blog, je vous propose de revivre huit décennies de moments forts de l’histoire du club, d’anecdotes croustillantes, de personnages emblématiques et de  matches inoubliables dans une ambiance unique en France…

9 réflexions sur « Objectif Glasgow 76 : Glasgow Rangers-Saint-Etienne : les Verts n’ont pas tremblé (3/3) »

  1. Bonjour Thierry , deux images de ce match restent à jamais gravées dans ma mémoire : l’intelligence de Dominique Rocheteau servant Hervé Revelli pour le second but des Verts ,et aussi la joie de Roger Rocher devant le banc Stéphanois ,c’était magnifique !!!! L’équipe de 57 à bien été vengée , c’est aussi un immense plaisir .
    Michel .

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    1. Bonjour Michel, merci pour vos messages. Je pense surtout, comme le disait si bien Herbin, que c’était la défaite contre le Celtic en 1968 que l’entraîneur stéphanois voulait effacer. Contre les Rangers, les Stéphanois ont maîtrisé leur match à la grande satisfaction d’Herbin qui avait prôné l’attaque. Amicalement Vert. Thierry

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  2. Bonsoir Thierry.
    J’avais à peine 9 ans en novembre 75 et j’avais eu l’autorisation exceptionnelle de mes parents de veiller plus tard qu’à l’accoutumée pour regarder ce match de l’ASSE sur notre écran en noir et blanc… L’enfant que j’étais était émerveillé par la classe de Rocheteau. Quarante ans plus tard, je supporte bien-sûr toujours les verts et je ressens encore le même frisson au souvenir de cette épopée.
    Merci de nous permettre de revivre en votre compagnie ces moments intenses..

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    1. Bonjour Jean. Ayant sensiblement le même âge que vous, j’ai vécu exactement les mêmes soirées que vous. Le mercredi soir, il fallait se coucher de bonne heure pour être frais dispo à l’école le lendemain matin. Et pourtant, quand c’était les Verts à la télé, on avait, comme par magie, une dérogation exceptionnelle. Quel bonheur. Ces images vécues en direct resteront gravées à jamais dans ma mémoire. Merci les Verts. Thierry

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    1. Bonjour Germain. Merci pour votre commentaire. Ce match ne s’est pas déroulé dans le même stade que la finale. Contre les Rangers, les Verts ont évolué à Ibrox Park, le stade Glasgow Rangers. En revanche, la finale de la Coupe des Clubs Champions s’est, elle, déroulée à Hampden Park, le stade de l’équipe nationale écossaise. Lors des matches contre les Rangers et le Bayern, les poteaux était bien… carrés comme les vidéos le prouvent. J’espère avoir répondu à vos interrogations. Amicalement Vert. Thierry

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      1. Comme l’a précisé Thierry Hampden Park était le stade de l’équipe nationale et non pas celui du Celtic qui était Celtic Park à Parkhead . Hampden est par ailleurs le stade du plus vieux club écossais : le Queen’s Park Football Club .

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  3. salut Thierry

    A cette époque j’avais 15 ans que de très bon souvenir de cette équipe ou les joueurs étaient là pour jouer au foot et gagner le business était secondaire une autre époque je parle comme un vieux mais quand meme.
    tout ça pour te dire merçi de ce que tu fait continue on adore ALLEZ LES VERTS
    tony

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