Mercredi dernier : Saint-Etienne-Glasgow Rangers :
Les « Scots » sont arrivés
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Ce mercredi 23 octobre, aux alentours de 20 heures, le stade Geoffroy-Guichard est recouvert d’un voile de brume. En d’autres temps, cela aurait pu être gênant pour le bon déroulement de la partie. Mais ce soir-là, l’enceinte stéphanoise brille de mille feux. Est-ce la présence des caméras d’Antenne 2 qui apporte ce surplus de lumière ? Pas tout à fait. Depuis trois jours, une firme allemande était à pied d’oeuvre pour que la puissance électrique du stade passe de 1 000 à 1 700 lux au sol. « Depuis trois jours, explique le directeur de l’entreprise, nous sommes sur place avec une équipe de techniciens. Je vous avoue que nous n’avons pas perdu de temps. »
Conformément à son souhait, Roger Rocher peut être satisfait. Le stade est plein comme un œuf. Près de 30 000 supporters ont répondu à l’appel du président stéphanois. L’ambiance surchauffée qui se dégage des tribunes ne perturbe pourtant nullement l’homme à la pipe.
« Depuis le temps que Saint-Etienne joue la Coupe d’Europe, j’ai eu le temps de m’accommoder des émotions de cette terrible épreuve, de ses satisfactions et de ses déceptions. »
Roger Rocher
A l’énoncé des deux équipes, les spectateurs sont surpris par le nom du gardien. Jock Wallace aurait-il commis un oubli lors de la conférence de presse la veille du match ? Le géant McCloy est remplacé par Stewart Kennedy. Premier coup de théâtre : pendant l’échauffement le numéro 1 écossais s’est blessé à une main en voulant arrêter un tir à bout portant de Stein. Kennedy quitte alors dare-dare son survêtement et accélère sa préparation. Waddel, l’ancien ailier de l’équipe nationale écossaise, devenu manager des Rangers, se colle à la tâche.
Pour ce huitième de finale aller de la Coupe des Clubs Champions, l’arbitre hollandais, M. Leo Van Kroft, a été choisi par l’UEFA. Pour ce chef du personnel dans une entreprise de La Haye, c’est la première fois qu’il officie en France.
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Du beau monde à Geoffroy-Guichard
Au stade Geoffroy-Guichard, les rencontres européennes attirent toujours quelques personnalités venues de divers horizons. La venue des Glasgow Rangers ce mercredi n’a pas failli à la tradition. Georges Boulogne et Henri Guérin pour la FFF ont fait le déplacement de Paris. Claude Abbes et Georges Carnus, les anciens gardiens stéphanois, ne ratent rarement une occasion de revenir dans ce stade qu’ils connaissent bien. Ils profitent de ces rencontres de haut niveau pour revoir de nombreuses connaissances. La région du Dauphiné est représentée par Marc Braillon. Le président du district a effectué le court déplacement de Grenoble alors qu’Henri Biancheri est venu de la Côte d’Azur.
Etaules avec les Verts
Pour d’autres, la route a été plus longue. Saint-Etienne compte de nombreux supporters dans toute la France. Depuis l’éclosion de Dominique Rocheteau, la Charente-Maritime s’est passionnée un peu plus pour les Verts. Certains n’ont pas hésité à faire le déplacement d’Etaules pour supporter les Verts et l’enfant du pays en particulier. C’est le cas notamment de Jean Bertrand, le premier entraîneur du jeune ailier international. Outre la rencontre européenne, il a une requête à formuler aux dirigeants de l’ASSE. Pour l’inauguration du nouveau stade d’Etaules initialement prévu à l’été 1976, M. Bertrand souhaiterait que le club du président Rocher envoie son équipe réserve où évoluent notamment Larios, Lacuesta et Schaer.
A quelques jours du derby, l’équipe de l’Olympique Lyonnais est également présente. Pour son entraîneur Aimé Mignot et son président Edouard Rochet, outre le fait d’assister à une rencontre européenne, c’est surtout en qualité d’observatrice qu’elle s’est déplacée au grand complet.
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Le compte-rendu du quotidien L’Equipe
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Saint-Etienne-Glasgow Rangers : 2-0
Spectateurs : 28 394. Recette : 813 940. Arbitre : M. Van der Krost (HOL). Buts.- Saint-Etienne : P. Revelli (28e), Bathenay (89e).
Saint-Etienne : Curkovic – Janvion, Lopez, Piazza, Farison – Larqué, Synaeghel, Bathenay – Rocheteau, H. Revelli, P. Revelli. Entr. : Herbin.
Glasgow Rangers : Kennedy – Jardine, Creig, Jackson, Miller – Stein, Forsyth, McDonald – McLean (Young, 70e), Parlane (Handerson, 70e), Johnstone. Entr. : Wallace.
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Contre les Glasgow Rangers, les Verts n’ont pas tremblé. Ils ont répondu au défi physique qui leur était imposé.
Robert Herbin a gagné la première manche. Il est satisfait de la prestation de ses joueurs mais ne veut surtout pas crier victoire. « Nous avions besoin de nous transcender et nous avons parfaitement réussi dans notre entreprise. Je considère cette rencontre meilleure que celle que nous avions livrée contre Split. C’est de bonne augure pour la deuxième manche. »
Un peu plus loin, Patrick Revelli, auteur du premier but stéphanois, reçoit les félicitations de Jean Oleksiak : « C’est bien petit », lui lance-t-il. L’ailier gauche stéphanois arbore un large sourire : « Nous aurions pu inscrire un but de plus. Le plus dur reste à faire. » Dominique Rocheteau, qui continue le dur apprentissage du haut niveau, ajoute : « Les Ecossais sont de méchants « clients » et cette rencontre a été la plus dure que j’aie connu depuis le début de la saison. » Oswaldo Piazza a livré un combat âpre face aux attaquants écossais. Ces derniers ne l’ont pas ménagé et la partie a même dû être interrompue durant plusieurs minutes. « J’ai reçu un coup de poing de Parlane, ça m’a coupé le souffle, explique l’Argentin. Les Ecossais jouent virilement, mais nous avons su leur tenir tête. »
Pierre Garonnaire lui aussi ne cache pas sa satisfaction. « A Ibrox Park, les Ecossais devront obligatoirement se découvrir et, sur les « contres », on pourra peut-être leur marquer des buts. » Deux précautions valant mieux qu’une, l’espion stéphanois repartira dès le samedi à Glasgow pour assister à la finale de la Coupe de la Ligue qui opposera les Rangers aux Celtic.
« On n’oublie pas de tels matches »
Le mot de la fin revient à Jean Oleksiak et Claude Abbes, présents au stade ce 23 octobre et qui ont connu la double confrontation contre les Rangers en 1957. Dix-huit ans plus tard, les deux hommes n’auraient manqué pour rien au monde ce remake contre les Ecossais. « On n’oublie pas de tels matches, raconte le premier. Et quand j’ai marqué le but, cette clameur, c’était à me faire péter le tympan. J’étais au point de penalty et j’ai décroché un tir terrible. Le gardien a oublié de lever les mains… On a gagné 2 à 1 mais on a été éliminés. Ce fut tout de même un beau jour de septembre. » Quant au second, il se projette déjà dans le match-retour.
« A 2-0, c’est possible à condition de s’accrocher. »
Claude Abbes
Dans quelques jours :
Lyon-Saint-Etienne : Rollerball à Gerland
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« C’est notre plus belle victoire… »
Quatorze anciens Verts se sont retrouvés au Musée des Verts pour le vernissage de l’exposition « 40 ans après… Retour sur l’épopée des Verts », visible jusqu’au 15 mai 2016. L’occasion pour les instigateurs de la meilleure saison de l’histoire du club de se remémorer les moments qui ont façonné l’une des plus belles pages du sport français. Retrouvez les anciens Verts sur :
Plus de 99 900 visiteurs ont parcouru le Musée des Verts depuis son ouverture le 20 décembre 2013. Et vous ?
http://www.museedesverts.fr
Sur la route des Verts 
Bonjour Thierry ,Superbe article qui nous replonge dans cette magnifique soirée ; Un léger brouillard installé sur la ville donnait un parfum très Britannique à cette rencontre ,ce soir là je découvrais des supporters des Rangers disséminés dans les gradins debout Nord et Sud assez excités et un peu agressifs ,ils n’avaient pas du sucer de la glace dans les bars de Sainté . Je me souvenais du premier match de Coupe d’ Europe en 57 contre la même équipe mais surtout du Celtic en 68 ou les Verts auraient pu l’emporter plus largement et se qualifier au match retour ,Francis Camérini qui avait fait un match extraordinaire ce soir là ,neutralisant le petit aillier Johstone délara il ya quelques années : à domicile nous pouvions battre n’importe qui , ce qui était aussi l’avis des Supporters Stéphanois .
C’est donc avec un esprit très revanchard que le public supporta son équipe ,un combat physique ,qui prouva aux Ecossais qu’il n ‘étaient pas les seuls à avoir des tripes comme Jardine l’avait déclaré sur France Football , à la fin de la rencontre les Verts possédaient deux buts d’avance avant leur déplacement à Glasgow ,comme contre le Celtic !!!!
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