Lundi dernier :
Yves Triantafilos : entre exploits et regrets
Saint-Etienne se prépare à vivre une semaine capitale. Les Champions de France accueillent Nantes ce vendredi 17 octobre en Championnat et les Glasgow Rangers en Coupe d’Europe le mercredi suivant. Pour clôturer cette huitaine, ils effectueront le court déplacement chez le voisin lyonnais pour le traditionnel derby. Il va de soi qu’une bonne performance des Verts contre Nantes serait de nature à leur donner la confiance nécessaire avant d’aborder le match aller de la Coupe des Clubs Champions.
Les internationaux sont de retour
Robert Herbin a retrouvé avec un certain bonheur ses internationaux. L’entraîneur stéphanois va donc pouvoir préparer plus sereinement la venue de Nantes au stade Geoffroy-Guichard. Malgré des fortunes diverses, Roger Rocher semble satisfait de ses joueurs « tricolores » : « Nous avons une semaine chargée en recevant Nantes, puis les Rangers de Glasgow. Nous avons connu l’enfer écossais, nous préparons aussi un enfer au stade Geoffroy-Guichard pour retrouver une équipe de Saint-Etienne motivée. Aujourd’hui, on peut dire que nous sommes fiers de nos internationaux. » Christian Lopez et Dominique Bathenay ont retrouvé la confiance perdue depuis quelques semaines et Gérard Janvion a confirmé à Leipzig son excellent début de saison.

Le mardi 14 octobre, la température n’est pas très élevée à Saint-Etienne. Malgré les premiers frimas automnaux, l’entraînement bat son plein au stade Geoffroy-Guichard. Pour ne pas laisser ses joueurs prendre froid, l’entraîneur stéphanois leur a concoctés des exercices soutenus avec notamment l’après-midi, quelques petits matches.
Jacques Santini et Pierre Repellini, en voulant disputer un ballon, se sont télescopés violemment. Le premier, l’arcade sourcilière ouverte, a eu droit à quelques points de suture pour réparer la paupière abîmée. Quant au second, avec une longue entaille au cuir chevelu, il s’est lui aussi vu poser quelques agrafes réparatrices.
Patrick Revelli incertain
Comme cela a souvent été le cas ces derniers temps, M. Filiol, le masseur du club -qui officie également en tant que kiné-, n’a pas eu le temps de se « tourner les pouces ». Plusieurs joueurs ont fait appel à ses services à commencer par Dominique Rocheteau qui se plaint d’un mollet. Sur la table de massage, se succèdent Alain Merchadier (cheville), Guy Modeste (adducteurs), les frères Revelli et enfin Jean-Michel Larqué. Toujours un peu craintif pour son genou, le capitaine stéphanois espère malgré tout effectuer sa rentrée contre Nantes. « Quelques jours de repos ont contribué à hâter mon rétablissement. J’espère que d’ici vendredi, tout ira comme sur des roulettes ! »
Si le stratège stéphanois est bon le service, une grosse incertitude plane encore concernant Patrick Revelli. A voir la tête des mauvais jours de l’ailier stéphanois, son forfait est à redouter. « J’ai une contracture au-dessus du genou droit, conséquence d’un coup reçu contre Nice. » Son frère Hervé n’est pas au mieux non plus. Il ressent toujours la douleur qui a fait suite au choc avec son capitaine à l’entraînement. « Dès que j’appuie sur l’accélérateur, je suis irrémédiablement freiné », dit-il en grimaçant.

De son côté, Dominique Rocheteau soigne un hématome au mollet reçu à Leipzig. Mais l’attaquant international tient à rassurer son entraîneur : « Il y a plus de peur que de mal. J’ai même pu sauter à la corde ce matin… »
Les Espoirs ont ragaillardi Lopez
En proie à de grosses difficultés depuis le début de la saison, Christian Lopez semble avoir retrouvé toutes ses sensations. En manque d’inspiration depuis le début de la saison, il n’a guère été épargné par la critique. La coupure internationale lui a redonné des ailes et le revoilà sur le chemin du retour. « Je ne sais pas pourquoi j’étais habité par le doute. Rien ne me réussissais. En voulant trop bien faire, je commettais des bévues. J’avais moralement perdu confiance en mes moyens. »

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Sarramagna en convalescence
Immobilisé depuis son opération du ménisque, Christian Sarramagna est venu rendre une visite de courtoisie à ses coéquipiers. Aidé par des béquilles, il fait contre mauvaise fortune bon coeur : « Mon opération du ménisque par le professeur Imbert paraît avoir parfaitement réussi. J’en ai assez bavé avec cette jambe gauche. J’ai d’abord eu les ligaments de la cheville complètement arrachés puis j’ai souffert longtemps d’un ongle incarné.
Ensuite, mon muscle de la cuisse s’est déchiré et a nécessité une délicate intervention dont je conserverais toujours sur près de quinze centimètres les traces indélébiles. Et maintenant, c’est le ménisque. Il reste plus grand chose qui n’ait pas été charcuté, mais je suppose que je traînais depuis un bon moment cette blessure au genou car j’avais toujours mal après les matches et les entraînements. J’espère qu’aujourd’hui, c’en est fini et que je vais enfin pouvoir rendre les services que l’on attend de moi. » Pour tuer le temps, « Kinou » joue au billard où il excelle par ailleurs.

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Hervé Revelli forfait
Pour ce classique du Championnat, Robert Herbin doit déplorer une nouvelle absence. Lors de l’entraînement du jeudi 16 octobre, l’aîné des Revelli a dû déclarer forfait. L’entraîneur stéphanois doit penser que ses attaquants sont maudits. La cheville droite de l’avant-centre stéphanois, titillée d’un peu trop près par le Nîmois René Girard lors de la dernière journée de Championnat, le contraint à une semaine de repos forcé. Le docteur Poty a préféré ne prendre aucun risque pour préserver son buteur en vue du match de Coupe d’Europe contre les Glasgow Rangers.
Face à ce nouveau coup dur, Christian Synaeghel est pressenti pour occuper l’aile gauche de l’attaque. Le poste d’avant-centre devrait revenir à Patrick Revelli dont l’état de santé s’est nettement amélioré.
Larqué bon pour le service
Totalement rassuré par son genou qu’il a mis à rude épreuve lors de l’ultime entraînement, Jean-Michel Larqué, absent à Nîmes, a donné son feu vert pour jouer contre Nantes. En revanche, l’incertitude plane toujours au sujet de Santini et Repellini. Leur télescopage malencontreux a contraint leur entraîneur à demander au jeune Jean-François Larios de se tenir prêt au cas où…
La surprise Jean-Marc Schaer
Fin juillet, contre Leeds en amical, Robert Herbin avait sorti de son chapeau Dominique Rocheteau. Contre Nantes, c’est au tour de Jean-Marc Schaer d’être sous les feux des projecteurs. Alors que les spectateurs s’attendaient à découvrir Larios, l’entraîneur stéphanois a voulu créer la surprise en titularisant l’avant-centre de la Division 3. Ses bonnes prestations tant en équipe réserve qu’avec l’équipe de France Amateurs ont convaincu son entraîneur que le moment était venu pour lui de s’imposer au plus haut niveau.

Saint-Etienne a besoin de retrouver un style européen qui faisait sa force la saison passée. Le club stéphanois a toujours accompli ses meilleures performances en misant sur ses qualités physiques. Le retour en forme de Bathenay, l’appétit grandissant de Synaeghel et les espoirs naissants de Schaer devraient être autant d’atouts pour cette équipe en mal de succès ces dernières semaines.

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NANTES EN BREF
Le 31 octobre à minuit, les clubs français ne pourront plus recourir à un ultime renfort. A l’intersaison, Saint-Etienne a laissé partir le « héros de Split » et n’a pas émis le besoin de se renforcer. Herbin a estimé que son effectif était suffisamment armé pour affronter les grandes échéances nationales et internationales qui se profilent à l’horizon. Sauf coup de théâtre ou blessure importante, l’effectif stéphanois ne devrait plus bouger d’ici la fin du printemps.
Nantes était à la recherche d’un attaquant axial capable de peser sur les défenses. En accueillant Yves Triantafilos, le club du président Louis Fonteneau a trouvé la perle rare qui manquait à son effectif. Cette arrivée ne remet nullement en cause la politique de jeunes instaurée par la direction nantaise lors de la saison 1974-75.

Classé dixième avec neuf points (sept matches nuls, une victoire et une défaite), le bilan estival des Canaris n’est guère satisfaisant. Nantes et Henri Michel se verraient bien jouer un rôle de trouble-fête dans ce Championnat, mais en a-t-il vraiment les moyens ? José Arribas tente un début d’explication : « Notre équipe fait une crise de croissance pour l’instant. Tout doucement, l’amalgame se fait entre les jeunes et les anciens. Mais je crois que Saint-Etienne sera pour nous une plate-forme de lancement. Le stade Geoffroy-Guichard nous a toujours bien réussi. » Pour Jean-Claude Suaudeau, ancien capitaine de la grande époque :
« Il faut que les Nantais retrouvent un style, une vivacité d’action qu’ils ont, semble-t-il, perdus. »
Jean-Claude Suaudeau

En route pour Saint-Etienne
Le mercredi 15 octobre, José Arribas et Robert Budzinski, respectivement entraîneur et directeur sportif du FC Nantes, étaient à Amsterdam pour assister à la rencontre Hollande-Pologne, qualificative pour l’Euro 1976. Ils ont profité de ce déplacement pour ramener dans leurs bagages Robert Gadocha. Absent depuis une dizaine de jours pour cause de sélection, l’ailier gauche polonais, fatigué, se plaignait d’un début d’élongation. Dès le lendemain, les trois hommes s’envolaient à destination de Lyon.

Une arrivée en trois temps
Comme à chaque fois que le FC Nantes joue à Saint-Etienne, les Canaris séjournent à l’hôtel « La Poularde » à Montrond-les-Bains. Les trois premiers à investir les lieux sont bien sûr Arribas, Budzinski et Gadocha. Ils sont bientôt rejoints par une deuxième vague d’arrivées. Le jeudi matin, c’est par la voie ferrioviaire via le « turbotrain » que le gros de la troupe nantaise, accompagné de Jean-Claude Suaudeau, l’adjoint d’Arribas, débarque à son tour dans la Loire. A peine le temps de poser leurs sacs qu’à 18 heures, ils se retrouvent à la salle municipale des Sports pour un décrassage somme toute assez léger.

Ce n’est que tard dans la soirée que les militaires Eric Pécout, Gilles Rampillon et Maxime Bossis complèteront définitivement l’effectif nantais.
« Nous n’oublions point que nous sommes la dernière équipe à avoir fait toucher les épaules à Saint-Etienne en 1973 au stade Geoffroy-Guichard. »
José Arribas
Gadocha bourreau des Stéphanois
Robert Gadocha n’est pas un inconnu pour Saint-Etienne. En novembre1969, alors que les Verts venaient d’éliminer le Bayern Munich en Coupe d’Europe des Clubs Champions, ils tombaient en huitièmes de finale contre le Legia Varsovie (2-1, 0-1), champion de Pologne. A l’aller comme au retour, l’ailier polonais au pied gauche magique en a fait voir de toutes les couleurs aux défenseurs stéphanois. Il a ainsi contribué à l’élimination de Stéphanois désabusés. Comble de malheur, au match aller, c’est lui qui est à l’origine de la blessure de Spasoje Samardzic (26e), contraignant l’ailier droit yougoslave des Verts à mettre un terme à sa carrière.

Début janvier 1975, alors que Saint-Etienne s’apprête à accueillir Nantes en Championnat, Robert Budzinski se trouve en Pologne pour tenter de dénicher la perle rare qui fait défaut à son attaque. Le nom de Gadocha est annoncé avec insistance. Robert Herbin tremble à nouveau surtout après les dires du président Fonteneau : « Je persiste à penser que Gadocha pourra débuter dimanche devant Saint-Etienne. Budzinski a en poche le fameux visa de sortie. » Le 12 janvier, au coup d’envoi, l’entraîneur stéphanois est rassuré. Le nom du Polonais n’est pas couché sur la feuille de match. Saint-Etienne s’impose 2 à 0 devant Nantes.

Robert Gadocha, révélation polonaise de la dernière Coupe du monde en Allemagne, possède un dribble déroutant. En l’engageant, les Nantais pensaient avoir déniché l’attaquant de classe capable de remplacer Blanchet ou Curioni. Si le Polonais n’a pas tardé à exprimer ses talents d’ailier, ses centres millimétrés n’ont que rarement trouvé preneur devant les cages adverses. Face à cette situation souvent répétée, les dirigeants nantais ont remis le bleu de chauffe pour combler ce manque offensif. C’est ainsi qu’ils ont sondé les dirigeants de l’ASSE et saisi l’opportunité Triantafilos.

Triantafilos de retour parmi les siens
Yves Triantafilos a troqué le survêtement vert pour celui des Canaris. Depuis son arrivée en Loire Atlantique, il revit. « Je m’adapte fort bien à Nantes. On m’a accueilli littéralement à bras ouverts, sans arrière pensée… » Des propos relayés par son nouvel entraîneur : « Triantafilos a dû franchir l’étape de l’inévitable dépaysement. Cependant, son acclimatation a été extrêmement rapide. » Le 4 octobre pour son premier match au stade Marcel-Saupin, ils étaient 20 000 à venir découvrir leur nouvel attaquant. Contre Sochaux, il n’a pas marqué, son équipe n’a pas gagné mais la trêve internationale lui a permis de mieux faire connaissance avec ses coéquipiers.

« Tintin » veut se faire regretter
Avant de quitter définitivement ses anciens coéquipiers, le « Grec » leur avait promis de revenir au stade Geoffroy-Guichard avec Nantes et d’en repartir vainqueur. Après une seule rencontre en jaune et vert, il n’a pas changé d’avis même s’il tempère légèrement ses propos. « Il ne s’agit tout de même pas du match de ma vie ! Certes, ce ne sera pas pour moi une partie tout à fait comme les autres. »
« Je vais me retrouver dans un stade où, il y a trois semaines encore, je me croyais chez moi… »
Yves Triantafilos
Le néo-Nantais est « gonflé » à bloc et espère bien démontrer au public stéphanois qu’il valait mieux qu’un rôle de remplaçant. Lui qui a fait toute la préparation d’avant-saison avec les Verts est prêt à relever ce nouveau challenge : « Sur le plan physique, je suis en bonne condition après avoir beaucoup travaillé. Je voudrais bien faire un résultat au stade Geoffroy-Guichard. » Et pour mieux rappeler aux Stéphanois que Nantes ne leur réussit guère, il lance : « Nantes a été, en 1973, le dernier club à triompher de Saint-Etienne à domicile. Si nous parvenions à renouveler cet exploit, quelle joie ! » Il enfonce un peu plus le clou : « Je crois qu’il y aura des buts au tableau d’affichage et j’espère bien y être personnellement pour quelque chose ! » « Tintin » ne craint pas l’accueil du public stéphanois : « Je pense que l’excellent public du stade Geoffroy-Guichard ne me tiendra pas rigueur de mon départ et qu’il sera gentil à mon égard. »

Mais avant de pouvoir sabrer le Champagne au goût si particulier d’une première victoire sous ses nouvelles couleurs, il tient à mettre en garde ses nouveaux partenaires : « Nous devrons nous méfier du jeu collectif et des « une-deux » stéphanois qui sont la force principale de l’équipe. »
En conclusion, « Tintin » comme l’appellent affectueusement les Stéphanois, ne semble pas plus impressionné que cela à l’idée de retrouver ses anciennes couleurs. « Croyez-moi, je ne fais aucun complexe à l’idée de me retrouver face à face avec mes amis Lopez et Piazza ! Croyez bien que ce match, si important soit-il, ne me fera pas perdre le sommeil d’ici à demain soir. J’en ai déjà vu d’autres ! »

La proximité des deux matches contre Nantes et les Glasgow Rangers a obligé les dirigeants stéphanois à séparer les guichets de location pour qu’il n’y ait aucune confusion. A la billetterie du stade, on a fait connaissance avec les habitants de Dunières. Dans la petite cité montagnarde, la moitié de ses habitants ont fait le déplacement pour assister aux grands débuts avec les professionnels de l’ASSE de Jean-Marc Schaer l’enfant du pays. Dans le stade, une grande banderole a été déployée : « Bravo Schaer, tout Dunières est avec toi. »
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Le compte-rendu du quotidien L’Equipe

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SAINT-ETIENNE-NANTES : 2-2
Spectateurs : 15 632. Recette : 264 060 F. Arbitre : M. Bancourt. Buts.- Saint-Etienne : P. Revelli (77e, 85e, s.p.) ; Nantes : Lopez (43e, c.s.c.), Bargas (89e).
Saint-Etienne : Curkovic – Janvion, Piazza, Lopez, Farison – Larqué, Bathenay, Synaeghel – Rocheteau, Schaer, P. Revelli. Entr. : Herbin.
Nantes : Bertrand-Demanes – Osman, Bargas, Rio, Bossis – Michel, Van Straelen, Rampillon – Amisse, Triantafilos, Gadocha. Entr.: Arribas.
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Le duel entre Saint-Etienne et Nantes n’a pas connu de vainqueur (2-2). Une fois encore, l’équipe stéphanoise a encore laissé échapper la victoire. A la veille de son match de Coupe d’Europe contre Glasgow, les Stéphanois n’ont ni rassuré, ni réellement déçu. Avec ce point du match nul, ils ont repris une unité au leader niçois battu pour la première fois de la saison à Marseille (2-1).
Triantafilos et Schaer acclamés
Pour son retour, Yves Triantafilos a été surpris par la clameur provenant des tribunes qui a accompagné la prononciation de son nom par le speaker. Le « Grec » ne s’attendait pas à une telle ovation. A l’applaudimètre, il devance Jean-Marc Schaer, le petit nouveau.
A la fin de la rencontre, Roger Rocher avait du mal à cacher sa déception : « On a offert deux cadeaux aux Nantais et l’arbitre a fait une faute en prolongeant la mi-temps réglementaire. Sur un chrono normal, nous n’aurions pas encaissé un deuxième but. »

Tout près de son président, Herbin admet que « ce résultat ne constitue évidemment pas une grande performance mais il a prouvé que nos garçons savaient se battre et faire le pressing. » La prestation de Jean-Marc Schaer semble l’avoir convaincu : « J’estime que Jean-Marc Schaer s’est fort bien comporté pour ses débuts dans un contexte difficile. » Le principal intéressé chargé de remplacer Hervé Revelli, est lui aussi satisfait pour sa première titularisation à ce niveau : « J’étais certes contracté au départ, mais au fil des minutes, j’ai pris de l’assurance bien aidé par mes camarades, en particulier Jean-Michel Larqué et Patrick Revelli. »
Les Nantais supporters des Verts
Ce point pris en terre stéphanoise, même s’il s’ajoute à la collection de nuls déjà récoltés depuis le début de la saison (8) satisfait Robert Budzinski : « Il aurait été injuste de perdre sur le « coup fourré » du penalty. J’ai vu un excellent Saint-Etienne, mais je crois qu’il lui reste à régler quelques problèmes d’efficacité. Mon souhait le plus sincère : que les Verts passent la tête haute ce prochain tour de Coupe d’Europe. »

Pour son grand retour à Saint-Etienne, quinze jours après avoir quitté l’ASSE, Yves Triantafilos n’a pas marqué de buts à Ivan Curkovic mais il repart invaincu du stade Geoffroy-Guichard. Contrairement à Hugo Bargas qui a franchi les portes du vestiaire stéphanois pour venir converser avec son compatriote Oswaldo Piazza, « Tintin » est resté avec ses nouveaux partenaires. « L’égalisation de mon ami Bargas était parfaitement méritée. On ne pouvait perdre sur un penalty aussi litigieux ! » se contente-il de dire.
Le président Fonteneau, bon prince, ne tarit pas d’éloges à l’encontre de son adversaire :
« J’ai vu aujourd’hui un bon Saint-Etienne. Je souhaite que mercredi prochain, l’ASSE s’impose devant les Glasgow Rangers. Elle le mérite. »
Thierry CLEMENCEAU
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Pendant ce temps-là…
♦ Libre de tout engagement, Albert Batteux, l’ancien patron de l’équipe de France, de Reims et Saint-Etienne, a été pressenti du côté d’Avignon. Dans le Vaucluse, il se verrait confier le poste de directeur sportif.
♦ Branko Oblak, l’international d’Hajduk Split qui avait croisé la route des Stéphanois en 1974, s’est engagé avec le club allemand de Schalke 04.

♦ L’équipe réserve stéphanoise a connu un coup d’arrêt à Juvisy. A l’occasion de la 7e journée de Division 3, elle n’a pu faire mieux que 0-0.

♦ Dans le championnat écossais, les Glasgow Rangers, futurs adversaires des Verts en Coupe d’Europe, se sont inclinés 1 à 2 à Motherwell. Cette contre-performance profite au Celtic qui compte un point d’avance sur les Rangers et un match en plus à disputer.

Th.C.
Dans quelques jours :
Saint-Etienne-Glasgow Rangers : comme on se retrouve…
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« C’est notre plus belle victoire… »
Quatorze anciens Verts se sont retrouvés au Musée des Verts pour le vernissage de l’exposition « 40 ans après… Retour sur l’épopée des Verts », visible jusqu’au 15 mai 2016. L’occasion pour les instigateurs de la meilleure saison de l’histoire du club de se remémorer les moments qui ont façonné l’une des plus belles pages du sport français. Retrouvez les anciens Verts sur :
Bonjour
merci pour votre article. Cela fait plaisir de replonger dans des souvenirs d’enfance.
Il me semble qu’en 1969 l’ASSE a perdu en 1/8 ème de finale contre le Legia de Varsovie. Un match très dur à vivre pour un jeune supporter. Surtout après la qualification face au Bayern….
Contre Chorsow , ce fut une qualification en 1/4 en 1975.
Cordialement
Philippe Brun
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Supers articles qui permettent de se remémorer les souvenirs (j’avais 10 ans en 76….).
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Bravo pour votre article!
Nostalgie quand tu nous tiens. Il est précisé dans l’article que ce sont les Canaris qui ont fait chuter les Verts pour la dernière fois en 1973…
J’ajoute que les Verts seront imbattables , chez eux, jusqu’au 19 août 1977. J’ai 8 ans, je me rends au stade pour la première fois…Mon père, mes oncles, Justo est là aussi (je ne sais pas qui il est mais je retrouverai quelques mois plus tard sa ganache sur une figurine Panini « Argentina 78 » en tant que détenteur du record de buts inscrits), tout semble vraiment parfait. La réserve terrasse Châteauroux par 3 à 0. J’ai pu toucher mers idoles (ça se passait autrement à l’époque). Curko arrive en coupé Mercedes immatriculé 1 RK 42, Le match démarre en trombe: but dès la première et puis … Patatras !
Rideau ! Nice vainqueur par 2 buts à 1.
Cette soirée a été symptomatique , lorsque j’y repense, quant à mon avenir, ses faits « marquants ».
Je suis retourné quelques fois à Geoffroy…
La dernière en 2012 contre Lyon (Gomis 1 à 0)… « Ils » n’ont jamais gagné !
A.T
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Bonjour Thierry et Philippe , moi aussi ce match contre le Légia m’est resté en travers de la gorge , il faisait ce jour là un vrai temps hivernal ,froid et neigeux ( comme contre Chorzow ) à cette époque les portes du stade s’ouvraient vers les 17 h et comme j’étais toujours dans les premiers spectateurs ,je me suis bien gelé !! En première mi temps un but valable est refusé à Salif Keita ,les verts dominant très largement ,et puis à cinq minutes de la fin un contre Polonais permet au Légia d’ouvrir le score ( j’étais derrière les buts ,côté sud ) quelle déception ce jour là et quelle tristesse !!!!
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