Ce jeudi 17 juillet 2014, le Tour de France fait escale à Saint-Etienne. De 1950 à aujourd’hui, les coureurs sont passés à vingt-deux reprises dans la capitale du cycle. Deux étapes seulement ont fait escale au stade Geoffroy-Guichard. Quand football et cyclisme se rejoignent. Bonne lecture.
Le Tour se décide à » Sainté «
Jeudi 17 juillet 1980 19ème étape : Voreppe-Saint-Etienne (139 km).

Exceptionnellement, le Tour arrive chez les Verts devant Geoffroy Guichard. Après la traversée des Alpes, le peloton s’offre sa traditionnelle étape de transition. Il faut attendre le bas du col de la Croix de Chaubouret pour voir Sean Kelly attaquer en compagnie d’Ismaël Lejarreta. A l’arrivée, la cité stéphanoise a l’honneur d’accueillir en vainqueur le futur numéro 1 mondial. Kelly dispose facilement au sprint de son compagnon d’échappée, le peloton sur leurs talons à 20 ».
Vainqueur final du Tour de France : Joop Zoetemelk

Les temps changent…
Trente ans avant cette étape, le jeune Roger Rocher pilotait une voiture de presse. A cette occasion, il éprouvait beaucoup de difficultés pour « resquiller » un laisser-passer qui lui permettait d’être sur la ligne d’arrivée des étapes du Tour de France. Jeudi, à l’occasion de l’étape Voreppe-Saint-Etienne, c’est lui qui en tant que président de l’AS Saint-Etienne, recevait coureurs et officiels sur la ligne d’arrivée placée devant le stade Geoffroy-Guichard.
Vendredi 18 juillet 1980 20ème étape : Saint-Etienne-Saint-Etienne (34 km c.l.m.).

Le lendemain, l’étape contre-la-montre dans la périphérie stéphanoise fixe définitivement les positions au classement général. Sur le parcours difficile – La Talaudière, Saint-Héand, La Fouillouse, l’Etrat – les cadors entrent en scène. Si Ferdinand Julien, membre d’une équipe de chômeurs constituée spécialement pour le Tour, déçoit, Zoetemelk l’emporte. Le » vieux Joop « , Kuiper et Martin s’assoient définitivement sur le podium.
Vainqueur final du Tour de France : Joop Zoetemelk
Lors de l’étape Voreppe-Saint-Etienne, si Johnny Rep avait pu saluer son compatriote et futur vainqueur du Tour de France, Joop Zoetemelk, en revanche, il n’a pu assister au contre la montre le lendemain. Il était convoqué pour aller disputer un match avec l’équipe réserve de Guy Briet à Gueugnon.

Vidéo INA : le contre-la-montre Saint-Etienne-Saint-Etienne.
Dimanche 17 juillet 1983 16ème étape : Issoire-Saint-Etienne (144 km).

Cette étape est marquée par la souffrance et le sang. Suite à une chute qui lui fracture l’omoplate, le maillot jaune de Pascal Simon est en sursis et Fignon attend patiemment son heure. A Pontempeyrat, village frontière entre Puy-de-Dôme et Loire, Michel Laurent s’échappe avec Lubberding. Sur le cours Fauriel retrouvé, le final est digne de ceux de feu le Vel d’hiv, rue Denis Papin. Après une séance de surplace, Lubberding est contraint d’emmener le sprint et » ferme brusquement la porte » à Laurent qui chute le long des balustrades. Déclaré vainqueur par les juges, il passe le bras levé, le vélo sur l’épaule à la manière d’un cyclo-crossman, la ligne d’arrivée sous les vivats du public. A cette occasion, Hervé Vilard fête ses 40 ans place de l’Hôtel de Ville.
Vainqueur final du Tour de France : Laurent Fignon

Samedi 13 juillet 1985 14ème étape : Autrans-Saint-Etienne (179 km).

Après l’offensive du régional de l’étape Dominique Garde, Lucho Herrera, le » petit jardinier » de Fusagasuga s’en va seul dans le col de l’Oeillon. Derrière, la bagarre commence : Lemond, Delgado, Schepers, Parra, Rodrigues, Millar, Forest, Peeters et Weller explosent le peloton contrôlé par le maillot jaune, Bernard Hinault. Herrera l’emporte au final devant un groupe où Lemond asseoit définitivement sa place de dauphin et la mainmise de l’équipe » La Vie Claire « . Quant à Bernard Hinault, ses relations avec le cours Fauriel deviennent célèbres. Victime d’une chute lors de l’emballage final, l’image de son visage ensanglanté contribua à sa légende.
Vainqueur final du Tour de France : Bernard Hinault

Vidéo INA : Dans la 14ème étape du tour de France entre Autrans et Saint-Etienne, le maillot jaune Bernard HINAULT fait une chute aux conséquences spectaculaires dans le sprint d’arrivée, sur Le Cours Fauriel à Saint-Etienne.
Roger Rocher, un ancien du Tour
Un spectateur de marque à l’arrivée dans la capitale du Forez samedi après-midi : Roger Rocher, l’ancien président de l’AS Saint-Etienne. Polo léger, silhouette amincie, l’allure encore jeune, celui qui fut le personnage central des grandes heures stéphanoises n’était pas là pour se faire voir : « Le Tour de France, nous rappela t’il, c’est toute une tranche de ma jeunesse, quand j’étais le chauffeur des « Galeries » dans la caravane. C’était au début des années 50 et j’en ai fait cinq. »
Beaucoup d’eau ayant depuis lors coulé sous les ponts, Roger Rocher vit maintenant une existence paisible dans sa bonne ville, et il reste profondément attaché au club qu’il hissa au sommet de la pyramide européenne.
« Et vos démêlés extra-sportifs avec la justice ? lui avons-nous demandé.
Réponse de l’ex-patron des Verts, tout à fait relax :
« La montagne accouchera d’une souris ! »

Mercredi 23 juillet 1986 19ème étape : Villard-de-Lans-Saint-Etienne (179 km).

Julian Gorospe réalise un joli numéro en parcourant 128 km d’échappée solitaire pour vaincre dans la capitale du cycle. Derrière, les régionaux animent : Dominique Garde et Gilles Mas essaient de sortir à leur tour. Le 1er, après une descente rapide, prend la 3ème place, battu au final par l’Australien Phil Anderson. Les cadors, eux, s’expliquent le lendemain…
Vainqueur final du Tour de France : Greg Lemond
Jeudi 24 juillet 1986 20ème étape : Saint-Etienne-Saint-Etienne (58 km c.l.m).

Le contre-la-montre se résume à un duel Hinault-Lemond. En dépit de la promesse faite à son équipier, Hinault joue réellement la victoire finale. Trahi par un physique qui n’est désormais plus à la hauteur de son orgueil, il fléchit spectaculairement dans les Alpes et laisse le » yellow jersey » à Greg Lemond. Ce dernier entend montrer sa supériorité dans l’effort individuel. Le parcours est très vallonné : en partant de Côte-Chaude, les coureurs rallient l’arrivée par Saint-Just-sur-Loire, les vallées du Furan, de l’Onzon, du Gier et du Janon. Au coude à coude tout au long du parcours avec le » Blaireau « , Lemond chute en bas de Rochetaillée puis change de bicyclette. Il perd finalement 25 » et l’étape mais préserve l’essentiel : 2’18 » d’avance au général sur Hinault qui dépose finalement et officiellement les armes et passe pour celui qui a fait gagner son jeune équipier.
Vainqueur final du Tour de France : Greg Lemond

Une course en jaune, rose, vert
Samedi 14 juillet 1990 13ème étape : Villard-de-Lans-Saint-Etienne (149 km).

Après les étapes alpestres, Claudio Chiappucci, fort de l’échappée du premier jour, compte encore 6′ sur Breukink et 7′ sur Lemond. Les » Z « , l’équipe du champion américain, attaquent sous l’impulsion de Ronan Pensec pour isoler le maillot jaune rapidement privé d’équipiers. Chiappucci ne peut résister longtemps au harcèlement et laisse partir Chozas, Conti, Hampsten, Breukink et Lemond dans le col de la Croix de Chaubouret. Surpris, Delgado réagit avec un temps de retard en compagnie notamment de Bugno et… Indurain. Pour le maillot jaune, l’étape tourne au cauchemar : isolé durant une grande partie de l’étape, il perd 5′ et le Tour de France. Au final, Chozas, le baroudeur, devance de justesse Breukink pour le gain de l’étape. Lemond, au deux tiers de l’épreuve, entrevoit enfin la précieuse tunique jaune à 2′ devant lui.
Vainqueur final du Tour de France : Greg Lemond
Lundi 20 juillet 1992 15ème étape : Bourg-d’Oisans-Saint-Etienne (198 km).

Au jeu des couleurs, le rose et le vert remplacent le jaune dans cette étape stéphanoise. Car si le maillot du leader est solidement accroché sur les larges épaules d’Indurain, Jalabert et Museuw se battent » à coups de points » pour la conquête du maillot vert. A 36 km de l’arrivée, Chioccioli, vainqueur du Tour d’Italie en 1991 s’échappe à la manière de Fausto Coppi, le campionissimo auquel il ressemble tant. Plus personne ne le reverra. Derrière, Jalabert distance Museuw dans le col de la Croix de Chaubouret, et empoche le gain de la 4ème place. Le futur numéro 1 mondial gagne définitivement le maillot vert, Saint-Etienne un prestigieux vainqueur.
Vainqueur final du Tour de France : Miguel Indurain

Des baroudeurs et un maillot jaune
Jeudi 13 juillet 1995 11ème étape : Bourg-d’Oisans-Saint-Etienne (199 km).

Au km 46, Armand de Las Cuevas fait la différence en compagnie d’Aldag, Tafi, Jaermann, Maassen, Buenahora et Sciandri. Après Pélussin, l’instigateur de l’échappée, victime d’une » attaque boomerang » ne peut suivre le Colombien Hernan Buenahora et Maximilian Sciandri. Ce dernier, citoyen du monde, né en Angleterre, vivant en Italie mais ayant opté pour la nationalité anglaise l’emporte facilement au sprint. Derrière, Jalabert se bat encore pour le maillot vert. Sur la ligne, il devance de justesse Abdoujaparov sur le braquet monumental – rappelons-nous que le cours Fauriel monte – de 53 X 11 ! Il prépare déjà un 14 juillet de feu sur les routes de Mende.
Vainqueur final du Tour de France : Miguel Indurain

Vendredi 18 juillet 1997 12ème étape : Saint-Etienne-Saint-Etienne (55 km c.l.m.).

Entre Pyrénées et Alpes, Saint-Etienne est le lieu du rendez-vous incontournable du Tour avec le premier contre-la-montre. Le jeune champion allemand Jan Ullrich a déjà fait la différence dans les cols pyrénéens : il devance Richard Virenque de près de 3′, Olano, Riis, Pantani et Escartin de près de 5′. Dans l’ascension de la Valla-en-Gier et devant un public nombreux, il monte plus vite que Marco Pantani et Richard Virenque. Si ce dernier s’accroche courageusement à la 2ème place de l’étape, il se fait rejoindre par la mobylette allemande aux alentours de Saint-Genest-Malifaux. A la manière de Miguel Indurain, avec près de 6′ d’avance sur son dauphin Virenque, Ullrich assomme le Tour avant même le passage des Alpes.
Vainqueur final du Tour de France : Jan Ullrich

Dessel inconditionnel des Verts
Cyril Dessel, justement, est lui aussi un grand supporter des Verts. Professionnel depuis l’année 2000, il joue de malchance à plusieurs reprises. Avec son grand ami et témoin de mariage Julien Jurdie, ils n’hésitent pas à venir encourager les Verts les soirs de match au Stade Geoffroy-Guichard.
Le 13 juillet 2006, après sa prise du maillot jaune dans l’étape, il confie dans L’Equipe : « Je vis exactement entre Lyon et Saint-Étienne, à Farnay, vers Rives-de-Gier mais, à cause du foot, je me sens plus stéphanois. J’adore aller à Geoffroy-Guichard voir jouer les Verts. Il y a une ambiance dans le Chaudron qu’en vélo on ne connaît pas. » Jurdie se marre. « Hier, au départ de l’étape, on avait pour objectif le maillot à pois, observe-t-il. À l’arrivée, il l’a eu, avec le Jaune en prime. Dommage qu’il n’ait pas eu aussi le vert, ça aurait fait plaisir à Élie Baup (ex-entraîneur de Saint-Étienne) et aux joueurs ! » En décembre 2006, Dessel, toujours accompagné de Jurdie, son directeur sportif chez AG2R- Prévoyance, donne le coup d’envoi du match de championnat qui oppose Saint-Etienne à Lorient.
Mes rêves en jaune au pays des Verts
Fin 2009, son livre intitulé « Mes rêves en jaune au pays des Verts » aux éditions Phénicie décrit sa passion quasi égale pour le vélo et le foot. En 2011, cloué dans son Forez natal à cause d’une prostatite aiguë, entre deux entraînements, c’est l’écharpe verte autour du cou qu’il oublie ses ennuis de santé. Manque de chance pour lui, les Verts sont aussi mal en point que leur cycliste de supporter. Ils enchaînent quatre défaites consécutives. Malentendant, Cyril Dessel apprécie Roland Romeyer, le président du directoire de l’ASSE. Ce dernier, qui fait du tandem avec un non-voyant, apprécie Dessel et l’invite souvent à venir voir des matches.
Jeudi 15 juillet 1999 11ème étape : Bourg-d’Oisans-Saint-Etienne (199 km).

Les » gros bras » se relâchent, laissant quelques coureurs affamés de victoire à l’avant de la course. Une échappée de 7 se forme bientôt. Parmi eux, nous retrouvons des baroudeurs tels Ludo Dierckxsens, Verbrugghe ou le Kazakh Vinokourov. » Vino « , asphyxié par sa propre accélération au pied du Pilat doit laisser partir le Belge Dierckxsens, l’ancien ouvrier de l’industrie automobile passé professionnel à 29 ans. Sa victoire dans la cité industrieuse est un clin d’oeil au destin. Vinokourov, sur le chemin d’une belle carrière, attendra !
Vainqueur final du Tour de France : Lance Amstrong

La der d’Amstrong
Samedi 23 juillet 2005 20ème étape : Saint-Etienne- Saint-Etienne (55 km c.l.m.).

Pour son retour après 6 ans d’absence, le Tour de France offre un beau cadeau à la capitale ligérienne : le contre-la-montre final, celui qui décide pour de bon de la hiérarchie de l’épreuve. Malheureusement par la supériorité manifeste des Discovery Channel de Lance Amstrong, le suspense se limite à la course pour la troisième place et sur la première victoire d’étape éventuelle du maillot jaune. Le parcours où sont massés plusieurs centaines de milliers de spectateurs, moins dur qu’en 1997, est néanmoins très nerveux et exigeant avec la côte de Saint-Héand et le col de la Gachet. Ivan Basso part le plus rapidement mais très vite Amstrong prend un avantage qu’il ne lâchera plus. Seul Jan Ullrich s’accroche pour ne débourser que 23 secondes au final et récupère in extremis une place sur le podium du Tour. Chez lui, Alexandre Vinokourov salue à sa manière la mémoire du regretté Andrei Kivilev en s’emparant de la dernière marche du podium. L’événement du jour, outre la dernière victoire de la carrière de Lance Amstrong, est le cauchemar que vit Michaël Rasmussen : jusqu’alors 3ème du classement général et maillot à pois, il chute 2 fois, change de vélo 3 fois et dégringole à la 7ème place au classement général.
Vainqueur final du Tour de France : Lance Amstrong
Vidéo INA : Retransmission de la 20ème étape du Tour de France, un contre-la-montre individuel de 55 kilomètres autour de Saint-Etienne. L’Américain Lance ARMSTRONG remporte l’étape et consolide son maillot jaune à la veille de l’arrivée à Paris. Il devance l’Allemand Jan ULLRICH et le Kazakh Alexandre VINOKOUROV.
Baup sous le charme
Sur le cyclisme, Elie Baup est insatiable. Dans sa prime jeunesse, il n’hésitait pas à prendre son vélo pour assister à des courses dans son Ariège natale. En 1971, le jour de l’accident d’Ocana dans le col de Mente, il était présent. Le 13 juillet 2008, c’est à bord de la voiture de L’Equipe qu’il assiste à l’étape du Tour. Dans le journal daté du lendemain, il confie : « Ce sport est vraiment trop beau. C’est le seul spectacle gratuit. Ici, dans notre région, on vivait ça comme l’évènement de l’année. Et c’est encore le cas aujourd’hui. » Abonné à Vélo Magazine, la rubrique cyclisme de L’Equipe n’a pas de secret pour lui. Quand il connaît le tracé du Tour, il n’est pas rare qu’il organise avec le club où il entraîne un stage d’avant-saison où une étape dans les Pyrénées. « C’est pour la bonne cause. Le vélo, c’est la vie. Les coureurs méritent toute notre admiration, on a trop tendance à oublier leur souffrance. A chaque fois que je viens, je suis sous le charme. » Présent au village-départ à Toulouse, sur la place du Capitole, soutenir l’association « Un maillot pour la vie » qui pour but de venir en aide aux enfants malades, il ne cache pas son admiration pour Richard Virenque et Jacky Durand. Plutôt discret dans la vie, l’ex-entraîneur des Verts n’oublie pas de saluer Cyril Dessel qui roule pour AG2R-La Mondiale. Les deux hommes se connaissent depuis le passage de Baup à Saint-Etienne. Ils s’apprécient beaucoup et échangent souvent au téléphone sur leur métier respectif.

Jeudi 24 juillet 2008 18ème étape : Bourg d’Oisans- Saint-Etienne (196,5 km).


Un groupe se détache d’entrée, mais Casar, assez proche au général (15e) accepte de se relever. Sept coureurs restent en tête : Monfort, Augé, Burghardt, Lang, Schröder, Bichot et Pozzato. Les équipes Bouygues Telecom et Quick Step engagent vite la poursuite et l’écart se réduit à l’entrée de Grenoble, où seuls Augé, Bichot et Schröder insistent. Le peloton ne relâche pas la pression et l’échappée se termine au km 47. Barredo relance la course au km 65, il est pris en chasse par Burghardt et Feillu.
Dans le col de Parménie, au km 78, Barredo passe en tête avec 20 » sur Burghardt. Mais au km 80, le second rejoint le premier. Barredo tente à plusieurs reprises de surprendre son adversaire dans le final, sans y parvenir pour autant. Au sprint final, le démarrage tardif de Burghardt s’avère décisif malgré le retour de Barredo.
Vainqueur final du Tour de France: Carlos Sastre.

Les résumés d’étapes (à l’exception de celle de 2008) sont extraits du site des Archives Municipales de la Ville de Saint-Etienne que je remercie pour leur coopération.
http://archives.saint-etienne.fr/site/index.asp?rubrique=tranchesHistoire&srub_id=7
Le pari fou de Roland Romeyer
Le 15 janvier 2013, l’AS Saint-Etienne élimine Lille en demi-finale de la Coupe de la Ligue et se qualifie pour la finale. Une première dans cette compétition pour le club du président Romeyer. La dernière finale disputée (et perdue) remonte à 1982 et la défaite contre le Paris SG (2-2, 5 tirs au but à 6) au Parc des Princes en Coupe de France. Roland Romeyer, le président du directoire de l’ASSE avait parié que si les Verts se qualifiaient, il rallierait Saint-Denis en… vélo.

C’est une aventure humaine unique qu’ont vécue les 42 coureurs du Défi Cœur-Vert. Conduit par Roland Romeyer, le Président du Directoire de l’ASSE, en tandem avec son ami non-voyant Yves Chaintreuil, Cyril Dessel, meilleur Français du Tour de France 2006, Bernard Vallet, meilleur grimpeur du Tour 1982 et Vivien Brisse, champion du monde de cyclisme sur piste en 2013, le peloton est entré dans le cadre majestueux du Stade de France le jeudi 18 avril après-midi, escorté par les motards de la garde républicaine après avoir traversé la place de la Bastille et la place de la République. Quatre jours de course pour autant d’étapes et plus de 500 kilomètres dans les mollets, Romeyer a tenu son pari.

Solidaires jusqu’au dernier kilomètre, les 42 coureurs ont donc tenu leur pari. Un pari gagné qui a permis à l’association ASSE Cœur-Vert de reverser 42 000 euros à Mécénat Chirurgie Cardiaque et Life Priority. En effet, grâce au soutien de nombreux partenaires et mécènes – le Crédit Agricole Loire-Haute-Loire, le Conseil général de la Loire, AG2R, Time, Ekoi, Markal, Métro, la Centrale de la Signalétique, STC Voyages-Rochette, Randstad – mais aussi de supporters, l’ensemble des kilomètres parcourus a été parrainé.

Jeudi, à l’occasion du passage du Tour de France à Saint-Etienne, si Roland Romeyer, pour des raisons de santé, ne sera pas sur son tandem, en revanche, l’AS Saint-Etienne sera bien présente sur la Grande Boucle avec l’association Cœur-Vert.
Entre Bourg-en-Bresse et Saint-Etienne, pas moins de … 42 coureurs précéderont la caravane du Tour pour l’association.
Site internet : http://www.assecoeurvert.fr/

Dominique Rocheteau se souvient
Dominique Rocheteau, aime le vélo et le Tour de France. En revanche, comme il le dit lui-même : « Faire du vélo, ce n’est pas mon truc. »
Pour le site officiel du club de l’ASSE, il se remémore quelques souvenirs de la Grande Boucle.
Le Tour en visite au Musée des Verts
A l’occasion du lancement de l’exposition sur la Coupe du monde de football, et pour célébrer le passage du Tour de France à Saint-Étienne, le Musée des Verts a accueilli, ce jeudi soir les membres de l’organisation de la Grande Boucle. Bernard Thévenet, double vainqueur du Tour de France se place, tire son pénalty et le transforme, malgré la belle détente de Stéphane Ruffier, qui effleure presque le ballon.
Le Musée des Verts a fait se croiser deux mondes, deux institutions du sport français, deux noms qui défendent une certaine idée du sport populaire et vecteur de valeurs humaines universelles. Avant l’animation du tir au but, Bernard Thévenet et ses camarades d’ASO, mais aussi des coureurs du Défi Coeur-Vert ayant parcouru les dix dernières kilomètres de l’étape du jour et des membres d’association de supporters de l’ASSE, ont voyagé dans la belle histoire des Verts. Pour célébrer le passage du Tour à Saint-Étienne, et le vernissage de l’exposition sur la Coupe du monde, le Musée des Verts était donc aux carrefour du sport : là où se croisent les légendes du ballon rond et les mythes du coup de pédale.

Christian Prudhomme, Directeur du Tour de France, était sans doute l’un des plus attentifs aux explications de Roland Romeyer, Président du Directoire de l’ASSE, Dominique Rocheteau, Coordinateur sportif, et Philippe Gastal, Conservateur du Musée des Verts. « Je suis né en 1960, j’ai pris de plein fouet l’épopée des Verts et la légende de l’AS Saint-Étienne», a-t-il expliqué. L’ancien journaliste sportif a également découvert d’un peu plus près la légende verte. «J’ai beaucoup appris durant la visite. J’avais plein de questions. L’ASSE a-t-elle toujours joué en vert ? C’est un exemple, il y a tant à découvrir sur ce club. Lorsque Dominique Rocheteau et moi nous sommes rencontrés à Paris pour parler de cette étape à Saint-Étienne, je lui ai bien entendu confirmé que nous viendrions au Musée des Verts. C’était un passage obligé. L’ASSE et le Tour sont ancrées dans l’imaginaire collectif. Ce sont deux institutions sportives qui se ressemblent.»
Quelques heures plus tôt, Saint-Étienne, capitale du cycle, avait fêté, pour la vingt-troisième fois, la venue du Tour de France sur ses routes. Des mythiques arrivées en bas du Cours Fauriel, jusqu’au contre-la-montre décisif de 2005 remporté par Lance Armstrong, futur vainqueur de la Grande Boucle, la cité stéphanoise «est profondément marquée par la culture vélo», selonChristian Prudhomme. «J’ai beaucoup de souvenirs du Tour à Saint-Étienne. Le premier qui me vient en tête est celui du 13 juillet 1985. La chute de Bernard Hinault, qui se casse le nez mais qui remporte quand même le Tour une dizaine de jours plus tard. Même les plus jeunes nous en parle encore.
Christian Prudhomme, Directeur du Tour de France, a profité de l’arrivée de la 12e étape à Saint-Etienne, pour visiter le Musée des Verts en compagnie d’une légende du cyclisme, Bernard Thévenet.
Ouverture exceptionnelle du Musée pour le Tour de France
A l’occasion du passage du Tour de France à Saint-Etienne, le Musée des Verts ouvrira ses portes les 17 et 18 juillet de 10h à 18h, en continu.
La Coupe du monde en bleu et vert
Le Musée des Verts se met à l’heure de la Coupe du monde en proposant une exposition unique dans laquelle des objets d’exception racontent l’épopée des Bleus 98.
La scénographie du Musée des Verts a été conçue autour de 8 salles d’exposition dont une de 135 m2 consacrée aux expositions temporaires. Jusqu’au 10 octobre 2014, l’épopée de l’équipe de France championne du monde est au cœur d’une magnifique exposition temporaire consacrée à la Coupe du monde et à l’histoire qu’ont écrite des Verts d’hier et d’aujourd’hui dans cette compétition.
Du fameux carnet noir d’Aimé Jacquet aux manches coupées des maillots de Fabien Barthez en passant par des documents jusque-là confidentiels et des photos inédites prises par Jean Bibard et Stéphane Meunier dans l’intimité des vestiaires ou de Clairefontaine, l’exposition réunit de très nombreux objets soigneusement conservés par Philippe Tournon, l’incontournable chef de presse de l’équipe de France.
En plus de la collection de Philippe Tournon, laquelle comprend des maillots, billets, programmes et fanions, le Musée des Verts a rassemblé des pièces appartenant à de grands témoins :
– Henri Emile, entraîneur adjoint d’Aimé Jacquet ;
– Dominique Rocheteau, Coordinateur sportif de l’ASSE et 49 fois international de 1975 à 1986 ;
– Fabrice Grange, entraîneur des gardiens de l’équipe de France de 2006 à 2012 et membre du staff technique des Verts depuis 2012.
C’est également l’occasion de mettre en avant l’ASSE avec Aimé Jacquet, entraîneur de l’équipe championne du monde et ambassadeur à vie du club mais aussi le stade Geoffroy-Guichard, terre de football par excellence qui a abrité des matches de la Coupe du monde 1998.
Le Musée des Verts, inauguré le vendredi 20 décembre 2013, a déjà accueilli plus de 38 000 visiteurs. L’ASSE est le premier club de football français à ouvrir un musée. Impulsée par le Conseil général de la Loire, la création de cet espace exceptionnel de 800 m2 répond à la volonté de l’ASSE de valoriser son histoire, de promouvoir ses valeurs et de satisfaire la passion de tous ses supporters. Elle s’inscrit dans le projet de rénovation du stade Geoffroy-Guichard, porté par Saint-Étienne Métropole. Ce projet exprime une volonté partagée de voir vivre un ensemble muséal unique autour d’un club de football mythique.
Aussi, l’exposition « Le cycle à Saint-Etienne, un siècle de savoir-faire » se tient au Musée d’Art et d’Industrie depuis le 28 juin 2014 jusqu’au 5 janvier 2015.
Site Internet : http://www.musee-art-industrie.saint-etienne.fr/content/visite-guidee-de-lexposition-cycle-a-saint-etienne-un-siecle-de-savoir-faire-0